● Vous prendrez bien une petite douche ?

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● Vous prendrez bien une petite douche ?

Aux frais de la princesse, qui n'est pas regardante, comme chacun sait.
Pour la somme de 245 000 euros, un prix hors compétition... D'autant plus que la douche en question n'aura strictement servi à rien, sauf à augmenter la facture inutilement, et à faire jaser les gazettes d'ici et d'ailleurs.

La présidence française de l'Union européenne, de juillet à décembre 2008, a sans doute permis au monde entier de voir et d'admirer l'insondable ingéniosité de l'immense talent du président français toujours en exercice, mais l'excellence a un prix, finalement. Exorbitant. Une somme de l'ordre de 170 millions d'euros, selon la Cour des comptes.

Notre très vénéré n'économise ni sa salive, ni les deniers publics, en l'occurrence près d'un petit million d'euros par jour pendant six mois. Exemplaire ? Dans ce total, on distingue quelques dépenses somptuaires, quelques invitations euphoriques, au tarif pharaonique, quelques infractions à la législation sur les marchés publics, des erreurs de gestion, d'organisation, et de planification... Sans compter la douche, fastueuse.

Mais le gouvernement fait gentiment remarquer qu'il aurait pu dépenser encore plus, et jusqu'à 180 millions d'euros, qui étaient programmés. Ah ! On a - donc - économisé 10 millions d'euros, ... et notre très excellent ministre du Budget, avec humour et cynisme, estime qu'il n'y a pas lieu de rougir d'un tel mirifique résultat.
En effet... Puisque la réalité est bien pire, et qu'elle s'annonce carrément plus funeste.
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● Aucune raison de rougir, vraiment ?

L'accumulation catastrophique des déficits et de la dette publics est quand même à porter au crédit, ... si l'on peut dire, de ce gouvernement inconséquent. Mais c'est l'économie et les ménages français qui en rembourseront l'addition, dont ils se retrouvent débiteurs malgré eux. Certains commencent donc à trouver de mauvais goût cette plaisanterie un peu trop longue, et un peu trop lourde.
La douche était froide ?

Abus de confiance, détournement de biens ou de fonds publics, favoritisme, prise illégale d'intérêts, malversations, forfaiture, concussion, trafic d'influence, la liste des exactions qui guettent le cercle des élus peu scrupuleux est sans doute assez longue, mais que dire de la manipulation systématique de l'opinion publique ?
De la dilapidation des fonds publics, au profit d'intérêts privés ?

Pour embrouiller un peu les cartes, et lancer un nouveau nuage de fumée, nous aurons donc un grand débat "national" sur l'identité nationale, et les préfets sont priés de réciter leur leçon, deux doigts d'idéologie nationale, et le petit sur la couture du pantalon, sans doute.

A la surprise générale, l'identité française, qui ne se réduit pas à une carte nationale d'identité, pourrait se révéler plus coriace et moins nationaliste que ne le croient nos bons stratèges.
La douche risque d'être un peu chaude, peut-être ?
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● La gabegie pour les uns, la pénurie pour les autres, comme d'habitude.

Pendant que le gouvernement dépense sans compter pour protéger les riches, et surtout les plus riches, à coup de bouclier fiscal, d'exonérations diverses et variées, et pour préserver les banques, les actionnaires, les spéculateurs avisés, et le système financier, comme chacun sait, la situation des familles les moins aisées continue de se dégrader, et de s'aggraver notamment en raison de la montée spectaculaire du chômage, qui produit, devinez quoi, - une aggravation de la précarité.

Résultat, les familles qui ont du mal à payer leur loyer seraient près de 1,8 million, et 500 000 parmi elles seraient en situation d'impayés.

Heureusement, le gouvernement a promis qu'il allait sérieusement envisager de prochainement respecter la loi, qu'il a lui-même fait voter, sur le droit au logement opposable, - une géniale idée qui n'a qu'un inconvénient, elle fonctionne aussi bien que cautère sur une jambe de bois. C'est à dire pas vraiment.

"Soyez les premiers à bénéficier de la loi !", peut-on lire sur une publicité... Ah ! Tiens ?
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● Pour corser le spectacle, on nous promet quelques réformes, encore et encore...

Celle de la taxe professionnelle, qui va tenter de mettre au pas les collectivités territoriales, et de contourner la Constitution, qui prévoit qu'elles demeurent maîtresses de leurs recettes.

Celle de la taxe carbone, dont les modalités pratiques vont certainement améliorer la justice fiscale, on n'en doute pas une seconde.

Et celle, enfin, du financement des retraites, qui demandera quelques talents d'équilibriste, pour faire comprendre au bon peuple que l'Etat ne peut quand même pas tout payer, et qu'il va donc falloir mettre la main à la poche, - plus et plus longtemps.

Quelques douches en perspective, à n'en pas douter.
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● Abus de position dominante, manipulation de l'opinion, discret chantage, EdF ne manque pas d'air.

Pour obtenir de nouveaux subsides, et des augmentations de tarif, il suffit d'annoncer la pénurie, justement pour le milieu de l'hiver, pour cause d'opérations de maintenance dans les centrales nucléaires de production électrique, - et comme par hasard, pendant les grands froids ? Sans blague ? Délester, pour délester le client.

De qui se moque-t-on, au fait ?
Du public, trop dépendant de l'énergie électrique pour ne pas oublier la menace nucléaire permanente,
- des actionnaires, qui oublient volontiers les charges délaissées en comptabilité et reportées à la charge des générations futures,
- de l'Etat et de ses hauts-fonctionnaires, supposés contrôler cette machine incontrôlable ?

Du service public, en tout cas, c'est une évidence, et ce n'est pas nouveau, déprécier pour brader, privatiser pour redistribuer le bien public aux intérêts privés, c'est une ficelle de la droite la plus classique, et ça commence à bien faire.
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● Quelques procès à l'horizon.

Abus "possible" d'emplois fictifs, de fonds secrets, d'informations falsifiées, sans oublier les bonnes affaires bien trop rentables, les trafics d'influence et autres, les petits détournements de tout type, pas toujours repérés.
Depuis les fameux diamants, rien n'a changé, et la classe politique française a régulièrement affaire avec la Justice, - mais comment est-ce possible !!!

Après les affaires, Clearstream, Pasqua, Villepin, Chirac, ... on attend la suite du feuilleton avec une impatience désolée. Il faut dire que l'indépendance de la Justice demeure un principe essentiel de la Constitution, un bien commun inaliénable de la République, un droit fondamental précieux et nécessaire, par les temps qui courent.

Tiens, nous aurions donc en commun des principes, des valeurs, des droits, et pas l'intention de les abandonner en pâture au premier venu, fût-il paré des plumes d'une droite vraiment décomplexée !?
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● En guise de lot de consolation, une bonne nouvelle...

Les grands patrons français ont, paraît-il, d'excellents salaires.
En 2008, le revenu moyen annuel des cinquante patrons les mieux payés s'élevait en moyenne à 3,8 millions d'euros, soit "240 fois le Smic". Chacun.
Record d'Europe, selon le magazine Capital.

No comment.
On ne va quand même pas augmenter le Smic et les minima sociaux pour rétablir un peu de justice sociale, puisqu'on vous dit qu'il n'y a plus d'argent, qu'on a déjà presque tout donné, et même un peu plus, aux plus riches, aux banques, à quelques groupes industriels en perdition, et au système financier, pour sauver le capitalisme !
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● A ne pas manquer un joli billet sur l'hygiène présidentielle, - si, si !
http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/10/27/L-hygi%C3%A8ne-n-a-pas-de-prix
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● Quelques images délicieuses du Caravage, à feuilleter avec admiration.

Caravaggio, l'oeuvre complet
http://www.taschen.com/lookinside/00358/index.htm
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● Un billet édifiant sur la diplomatie britannique, quelques opinions secrètes et dévoilées
http://www.rue89.com/2009/10/27/les-ecrits-tres-peu-diplomatiques-des-ambassadeurs-de-sa-majeste-123420

□ A écouter, dans un anglais joliment classique, sur BBC radio.
http://www.bbc.co.uk/programmes/b00n85qk
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● Sur la re-fondation du système capitaliste, une organisation mondiale pas vraiment performante, il s'écrit depuis plus de deux siècles, bien des élucubrations plus ou moins vertueuses, et pas toujours sans conséquences. Pour le meilleur, rarement, pour le pire, plus souvent, malheureusement.

Une discussion qui vaut le détour, si la question vous intéresse :
http://peyrelevade.blog.lemonde.fr/
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● Précisément passionnant.

Sans doute l'économie mondiale court-elle au chaos, n'ayant rien changé, ni rien résolu.
Chômage, faillites, débâcle des industries, aggravation de l'appauvrissement des pays pauvres, etc.
Dans une revue de presse sur la Chine et son actualité, les propos récents de Jacques Attali sur l'état du monde sont cités, en rubrique Littérature...
En effet, une bonne part du texte cité relève de la fiction, de la prospective, ou encore de la spéculation.
Même à supposer que le capitalisme en déroute devienne un peu moins toxique, et qu'un modèle économique viable émerge finalement, les questions demeureront, inchangées, pour encore quelque temps.

http://toutsurlachine.blogspot.com/2009/10/litterature-survivre-aux-crises-par.html

Ou lire encore ici :
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/crise-s-mode-d-emploi_798410.html
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blog 31 10 09

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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