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:: = Sécurité nucléaire, sûreté nucléaire,
un pari impossible et stupide, éclatante confirmation = ::
● D'abord, il y eut le nucléaire militaire, la bombe atomique, quelques essais imprudents, des populations meurtries, et des connaissances scientifiques plus ou moins approximatives.
Quelques sinistres et mortels gadgets plus tard, nous avons des têtes nucléaires à profusion, à foison des sous-marins et des porte-avions, propulsés à l'énergie nucléaire, mais pas insubmersibles, des missiles et des sous-munitions, une probable bombe électro-magnétique, des systèmes anti-missiles, des satellites secrets, quelques puissances nucléaires armées jusqu'aux dents, quelques pays supposés instables, quelques dictatures suspectes, et qui sait quoi encore.
Tout ceci s'appelle l'équilibre de la terreur, c'est un terrorisme planétaire, une théorie mortifère, et ça n'est pas bon du tout pour la santé mentale des populations, ni pour celle de leurs supposés dirigeants.
On peut compter sur le Secret Défense, les vilains secrets sont bien gardés, les dégâts directs et indirects, les coûts induits, le prix à payer, restent assez bien confinés, pendant un certain temps, jusqu'à l'oubli, si possible, hélas...
Attention, terrain miné, radiations, danger, accès interdit, sécurité militaire, zone mortelle.
Au bout d'un certain temps, s'il existe, le panneau indicatif peut bien disparaître, d'usure ou d'oubli, pas nécessairement le danger.
● Ensuite, il y eut le nucléaire civil, ne parlons pas des catastrophes, des accidents, des incidents, sans oublier l'ignorance, l'imprudence, les effluents méconnus, les effets secondaires, imprévisibles, les risques incalculables d'une défaillance des contrôles, des machines, du matériel, et des humains, on en oublie.
Le fonctionnement normal d'une centrale nucléaire, c'est un cycle de production, à durée de vie limitée, depuis l'extraction d'un minerai, jusqu'à l'enfouissement des déchets, dont même le déroulement "normal" produit à chaque étape et induit des dégâts collatéraux connus ou inconnus, directs et indirects.
● Du fin fond de la Sibérie, quelques vagues déchets tout à fait nucléaires et garantis anodins, bien sûr, ricanent discrètement, et attendent à ciel ouvert gentiment le dégel, voire la disparition programmée du permafrost, et ne demandaient que l'ignorance et l'oubli.
Pourquoi leur avoir offert un tel voyage, puisqu'ils sont sans danger, et seulement légèrement encombrants ?
La très sérieuse et très nucléaire EDF leur a fait faire le déplacement, comment savoir à quelles conditions, et pourquoi ?
L'héritage réel de ces installations certes protégées par le secret, y compris le secret militaire, est simplement incalculable. Et de même le coût réel de production et de distribution de l'électricité produite en devient tout-à-fait improbable, approximatif, et si tout va bien, simple spéculation.
Par simple ignorance, par omission, par oubli, par mensonge délibéré, la suite de l'histoire nous réserve à l'évidence de très vilaines surprises, sans parler des échanges discrets de services réciproques, mais pas toujours intelligents, par Osiris !
Combien sont-ils, à demeurer méconnus, oubliés, ignorés, les sous-produits dangereux, les déchets à surveiller, les matériaux irradiés, le matériel toxique, et les effluents prétendument inexistants ?
La réponse officielle c'est qu'il n'y en a aucun, zéro, aucun nuage, aucun effluent, aucune pollution "dangereuse", juste quelques incidents négligeables...
La rassurante réponse des organismes officiels et supposés indépendants, c'est que tout est sous contrôle, toujours, qu'il n'y a donc aucun danger mesurable, et que l'on surveille même ce qui n'est pas mesurable, tout va bien.
La réalité est tout autre, et le Secret Défense qui couvre l'ensemble des opérations de l'industrie nucléaire, y compris le nucléaire civil, permet d'imaginer la bonne réponse : personne n'en sait rien, même ceux qui sont censés savoir, et qui ont déjà oublié ce qu'ils étaient censés ignorer, ou faire semblant d'ignorer : la boîte de Pandore doit rester fermée.
● Des siècles de siècles, mortel cadeau pour le futur
Plutonium, un pur produit de l'intelligence humaine, c'est un métal lourd, radioactif, toxique, fissible, utilisable pour fabriquer des armes nucléaires, et faire tourner des centrales nucléaires et des générateurs.
Hautement toxique et radioactif. Un milligramme de plutonium peut induire un cancer, et sa période de demi-vie est de l'ordre de 24 000 années, il met donc des siècles de siècles à perdre la moitié de sa radioactivité. Un seul gramme, mille morts potentielles.
Il faudrait environ 5 kilogrammes de plutonium pour fabriquer une arme de destruction massive, autrement dit une bombe nucléaire.
Les seules centrales françaises en produiraient, par leur simple fonctionnement, quelque 11 tonnes, chaque année.
Surprise. Une enquête est ouverte, après la découverte inattendue de quantités indéterminées de plutonium sur le site de Cadarache, géré par le très sérieux et officiel CEA, le Commissariat à l'énergie atomique, dans un atelier anciennement exploité par Areva, une très sérieuse entreprise fabricant et gestionnaire d'installations nucléaires.
Le CEA, averti de la présence "imprévue" de combustible nucléaire en juin dernier, aurait "oublié" de prévenir de la découverte l'Autorité de sûreté nucléaire, - et de la trouvaille, - et du risque sanitaire induit. Pas vu, pas pris.
Le site en cours de démantèlement pour défaut de sécurité nucléaire abrite peut-être encore d'autres "surprises", d'autres secrets, dissimulés, oubliés, et pas forcément perdus pour tout le monde.
Selon la presse, les quantités supposées de plutonium à récupérer et retraiter auraient dû s'élever à quelques kilogrammes, en théorie 8 kilos. En pratique, il semble que le chiffre serait plus proche de 22 kilos, mais on s'attendrait à en trouver encore, jusqu'à 39 kilos, ... ou plus, qui sait ?
Le pire n'est pas que la quantité inconnue de plutonium aurait pu servir à fabriquer plusieurs bombes atomiques, le pire est de savoir désormais de manière indiscutable que les organismes officiels de gestion du nucléaire, dont le CEA, quand même, ne sont pas fiables, et peuvent ignorer la réglementation de la sécurité nucléaire sans aucune vergogne.
Une citation, trouvée sur Le Monde :
"En clair, cela signifie qu'Areva et le CEA reconnaissent leur incapacité à gérer leur plutonium qu'ils laissent traîner par kilos, alors qu'il s'agit d'une matière si dangereuse qu'elle doit être réglementairement mesurée au gramme près", commente Yannick Rousselet de Greenpeace France. "Comment est-il imaginable qu'on découvre dans un vieil atelier fermé depuis six ans de quoi faire environ cinq bombes nucléaires ?"
Sans parler de ce qui n'est pas mis sur la place publique, évidemment. Un peu d'uranium enrichi, par ici, quelques isotopes "médicaux" et pacifiques par là, les rumeurs font rêver, et même travailler quelques discrètes officines, intéressées seulement par les bénéfices commerciaux usuels, dans cet univers pitoyable.
Et pour une visible affaire un peu trouble dans un pays supposé vigilant et démocratique, découverte ici par l'opinion publique, et suivie par la justice, combien demeurent ignorées, en France et ailleurs, nul ne le sait.
● Au bilan, la fameuse sûreté du nucléaire apparaît bien fragile, et même fallacieuse, l'image que voulait donner l'industrie nucléaire française, de sérieux, de probité, de responsabilité et de respect strict des normes et règlementations, cette image est désormais largement écornée, pour ne pas dire complètement dévaluée.
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● Le communiqué du réseau Sortir du nucléaire - http://www.sortirdunucleaire.org/
http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=625
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● Et une petite vidéo très bien faite sur Cadarache et ses secrets oubliés:
http://www.youtube.com/watch?v=kmZxKlhGHko&feature=player_embedded#
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blogue 18.10.09
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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