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:: = Passons du coq à l'âne, derechef = ::
● Anti stress
:: Un demi-million de chômeurs en plus, pour la seule année 2009, c'est le score qu'obtient brillamment notre très lumineux ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité, de la ville, sans oublier les personnes âgées, et les handicapés, et quelques autres sinécures sans doute... Un certain Xavier Darcos se réjouit : les bras ne manquent pas...
Mais les idées non plus.
Il vient d'annoncer un brillant "plan d'urgence" pour la prévention du stress au travail.
En fait, il suffit d'alléger la charge de travail, et le plus souvent, le stress diminue...
Travailler moins, pour moins stresser, travailler mieux, sans gagner moins, évidemment, - tel est le nouveau mot d'ordre général.
Vous êtes fatigué(e), déprimé(e), épuisé(e), lessivé(e), harassé(e), en un mot : stressé(e), - faites-vous remplacer, une petite semaine ou deux, tous les mois ou les deux mois, et les chômeurs vous remercieront.
Simple et pratique, non ?
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● Serpent de mer : le fameux trou de la Sécu
:: Quand ce n'est pas la hausse des dépenses, c'est la baisse des recettes qui explique, bon an mal an, qu'il faudra encore faire des efforts pour financer le fameux trou, insondable.
A l'horizon 2010, il va se creuser à quelque 30 petits milliards d'euros, une bagatelle.
On va évidemment envisager une augmentation des complémentaires santé, qui pompent leurs ressources directement dans la poche de leurs clients, et financent le budget de l'Etat via la TVA, - une double bonne affaire, donc.
On va aussi éviter de reparler du plafonnement des cotisations sociales, qui avantage les hauts salaires, imaginer un déplafonnement des cotisations santé et vieillesse, vous n'y pensez pas ! Que diraient les électeurs les plus riches ? Toucher au plafond de la Sécu ? Un scandale !
Non, c'est quand même plus simple de prendre l'argent dans la poche des autres, petits revenus et bas salaires, qui n'auront qu'à payer un peu plus. Youpie !
On annonce, dans la foulée, une aggravation du déficit de l'Unedic, qui gère les allocations chômage, et a vu le nombre des chômeurs croître, de plus de 500 000 demandeurs d'emploi, sur la seule année 2009. Encore un petit trou à financer, et devinez quoi...
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● Le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2010 est paru.
On y lit que le gouvernement a cherché "à soutenir le pouvoir d'achat, à favoriser la croissance et l'emploi".
Heureusement, n'est-ce pas !
Au bilan, ni croissance, ni pouvoir d'achat, ni emploi, mais une belle récession, inédite depuis la création de la Sécurité sociale, -par qui, déjà ? - et un recul de la masse salariale, de l'ordre de 2% en 2009. Les prévisions indiquent un nouveau recul de la masse salariale en 2010, et donc une aggravation probable du déficit cumulé.
Au vu des mirifiques résultats obtenus, fallait-il envisager, au choix, une hausse massive des prélèvements, ou une diminution forte des prestations ?
Comment faut-il vous présenter l'addition ?
La lutte contre les arrêts de travail injustifiés sera poursuivie, et le plan d'urgence contre le stress au travail sera mis en place, au moins dans les entreprises de plus de 1000 salariés.
Quant à la grippe H1N1, les achats seront financés par la sécu, pour la bagatelle de 315 millions d'euros, pris en charge par l'assurance maladie.
On va bien devoir les trouver quelque part, et devinez quoi...
Les experts apprécieront l'élégance de l'argument, qui consiste à réaffecter des recettes, purement virtuelles, pour régler des dettes bien réelles, et puisque les exonérations de charges sociales pour les heures supplémentaires profitent moins que prévu à l'économie, on ne voit pas pourquoi la Sécu ne prendrait pas en charge la différence... Youpie !
Le projet, à lire ici :
http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/091001plfss2010/plfss2010.pdf
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● Purement médiatique, le prince Jean, et pas Sans-Terre.
:: On en lit de belles, et la presse s'en donne à coeur-joie, même si c'est un peu facile, crier haro sur le baudet, à tire larigot.
On s'amuse et s'esbaudit comme on peut, il est vrai.
Tel père, tel fils, dit-on, et aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années, comme l'écrivait jadis la princesse, - de Clèves, la princesse ?
Et alors, on ne pourrait plus récompenser les mérites, le talent, et même l'esprit fort brillant des jeunes gens talentueux et méritants ?
Et ça fait quand même un chômeur de moins, non ?
Les moqueurs et les rieurs sont sans doute de méchantes gens, a déclaré l'heureux père de l'impétrant aux fonctions de président de la Défense, qui pour faire un peu plus sérieux, a été jusqu'à se faire couper les cheveux, courageusement. Le voilà présentable, non ?
Et donc il se présente, courageusement, ayant quelques amis, le soutien inestimable des Balkany, le silence ironique de Devedjian, un poste émérite de conseiller général, déjà, et une extrême ambition, bien légitime, quand on a tant de talent.
Si jeune, si beau, si talentueux, si brillant, et si bien défendu de toute part, pourquoi ne pas lui promettre une belle carrière, - le sable de l'arène vole déjà sous les sabots du fier coursier, dont le fringant cavalier vole vers la gloire.
A moins que ses amis ne lui fassent, par pure jalousie ou mesquinerie, mordre la poussière.
A moins que la mule trop chargée n'ait quelques difficultés à porter si fier équipage.
Public, l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, créé par De Gaulle, pas moins, représente une maîtrise foncière de l'ordre de 160 hectares, dispose d'un budget de l'ordre de 115 millions d'euros, devrait atteindre un chiffre d'affaires de l'ordre du milliard d'euros, un chantier qui fait ardemment saliver les bétonneurs, les promoteurs, les architectes, et quelques officines fort utiles. De plus, et surtout, l'Epad devrait éventuellement s'adjoindre un territoire encore plus vaste, avec l'annexion de 300 hectares supplémentaires, lors de la mise en oeuvre du futur Grand Paris sarkozien. Un fabuleux pactole, certes.
Public, l'Epad est assujetti aux règles de droit des établissements publics. Mais comment oser déplaire en si haut-lieu ?
Nul doute que la Cour des Comptes gardera l'oeil sur les choix stratégiques, l'attribution des marchés, et la transparence des transactions.
A bon entendeur... Pas encore élu, mais presque, le voilà déjà dans le collimateur.
Il a donc intérêt à garer proprement son petit scooter, le fiston.
Quel scooter ? Encore de la pure médisance.
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● Tout ce bruit pour rien, on a peine à y croire.
:: Après tout, toute cette esbroufe, ces levées de bouclier, ces déclarations forcément innocentes et sincères, sont peut-être une habile manoeuvre politicienne, délibérée. Pendant qu'on parle des éclats de l'éclatant fiston, on oublie le bilan, sombre et funeste, de son vénérable père, qui lui, préside aux destinées de la République française, jusqu'à la fin de son actuel mandat.
Et la partie est loin d'être gagnée.
Vite une petite visite au Vatican, s'est même dit le vaillant Fillon, non pour se faire oublier, impossible, mais pour solliciter un pauvre petit miracle, sans doute.
Car le bilan se mesure aux promesses non tenues, sur le pouvoir d'achat, l'emploi, la croissance, entre autres, il se mesure à la dette, - abyssale est le mot, - aux déficits publics, et aux erreurs stupéfiantes d'une politique résolument de droite, nationaliste, sécuritaire, réactionnaire.
Mais à l'esbroufe, tant que la gauche n'y verra que du feu, on peut toujours tenter le coup.
Vous n'avez rien contre les jeunes, quand même !
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● Pompe(s) à fric
:: Passons du coq à l'âne, derechef.
Quelques louables organisations présumées caritatives, qui collectent des fonds pour la bonne cause, et à grande échelle, sont dans le collimateur de la justice française, paraît-il, pour cause d'escroquerie organisée, de détournement de fonds, et d'arnaque à la charité publique.
En effet, il semble que l'argent collecté n'allait pas tout à fait là où il aurait dû, mais dans quelques poches bien intentionnées.
Décidément, la crédulité est une vertu.
Les dites sociétés, basées aux Etats-Unis pour la plupart, ont-elles de charitables succursales dans les paradis fiscaux ? Et leurs vertueux bureaux en France tiennent-ils une comptabilité en bonne et due forme ? Nous le saurons sans doute au prochain épisode.
On trouve sans difficulté la liste de ces estimables organismes, qui rappelleront quelques bons souvenirs d'escroqueries bien françaises, d'apparence fort vertueuse. Des noms ?
L'enquête vise 17 associations : Association Mère Teresa pour les enfants (Amte) ; Association pour la recherche sur le diabète (ARD) ; Association pour la recherche sur la dégénérescence maculaire liée à l'âge (ARDMLA) ; Association internationale pour la recherche sur la maladie d'Alzheimer (Airma) ; Ligue européenne contre la maladie d'Alzheimer (Lecma) ; Mission d'aide mondiale (MAM) ; Mission médicale internationale (MMI) ; Cancer et résilience (CER) ; Fonds de recherche et de soutien pour le cancer du sein (FRSCS) ; Doctors with a Mission (Dwam) ; Opération sauvetage enfants (OSE) ; Agir pour les enfants du monde (AEM) ; Village du monde pour enfants (VMPE) ; Pain et eau pour l'Afrique (PEA) ; Nourriture du monde (NDM) ; Hopegivers France, rebaptisée Lumière d'espoir ; World assistance (WA).
(Source : France-Info.)
... Sauf erreur ou omission, bien entendu.
On notera que l'EPAD ne fait pas partie des dites organisations, ce qui en soulagera plus d'un, sans doute.
Façon de parler, en y repensant...
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blogue 14.10.09
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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