lundi 27 octobre 2008

:: = Calembredaines = ::


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:: = Calembredaines à tous les étages = ::



:: Ce message est urgent..., dit-il

Le directeur général de l'Organisation internationale du travail, Juan Somavia, espère qu'on va sauver l'économie réelle, ... et pas seulement les marchés financiers. Le monde a besoin d'un plan de sauvetage économique, dit-il.
Il prône des politiques favorables au travail décent et aux entreprises productives.
... Pour l'instant, les résultats obtenus jusqu'à présent laissent à désirer, quand même...
Quant à "croire" que ça va s'arranger...

Le directeur général de l'Organisation internationale du travail est un optimiste.
Il espère que le retour à l'équilibre donnera aux gens une chance équitable d'accéder à un travail décent.
Il espère une mondialisation équitable et durable.
Il espère trouver une méthode pour intégrer les politiques financière et économique, sociale et environnementale au sein d'une approche globale.

... Tant d'espérances, et si peu de moyens, c'est touchant.


L'impact de la crise, encore elle, c'est du chômage et de la pauvreté,
- 20 millions de chômeurs en plus d'ici à la fin 2009, si tout va bien, pire, sinon ;
- le seuil des 200 millions de chômeurs dans le monde sera dépassé pour la première fois dans l'Histoire ;
- le nombre des travailleurs qui "vivent" avec moins d'un dollar par jour pourrait augmenter de 40 millions ;
- le nombre des personnes vivant avec 2 dollars par jour pourrait augmenter de plus de 100 millions.

Peut-on encore sauver le système, dans l'état où il s'est mis, - probablement pas.

Mais Juan Somavia propose quatre mesures :
- restaurer la circulation du crédit,
- soutenir les plus vulnérables,
- une régulation intelligente qui récompense le travail et l'entreprise, et lubrifie les rouages de l'économie réelle,
- relever les défis fondamentaux, à savoir :
la pauvreté massive à l'échelle mondiale, les inégalités sociales grandissantes, la précarité et l'informalité du travail en plein essor.

Il espère être entendu, et dit que son message est urgent : répondre aux immenses défis qui sont devant nous.

Il serait peut-être temps d'arrêter les rêveries, non ?
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... Mais que fait donc Nicolas ?
Non, ne dites pas que ça le fait rire, toutes ces espérances, il est capable de dire qu'il les prend très au sérieux, comme le reste.
Pas chiche !
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photo Reuters
Moment évident de recueillement
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:: Persiflages et railleries

Trois socialistes patentés s'unissent pour publier dans les colonnes du vénérable Monde un billet sur les ambitions européennes et mondiales de Nicolas Sarkozy, l'homme qui rit, à tout propos, ou presque, parce qu'il est content de lui, (même en écoutant le Requiem, ou en évoquant les idées de soeur Emmanuelle, sait-on jamais ?).

Et voilà Nicolas affublé d'un nouveau surnom, pas mal trouvé, le Tout à l'égo. En voilà, un titre...

Est-ce de l'humour, d'évoquer une présidence "hautement temporaire", de l'Union européenne, il est vrai.
Est-ce de l'humour, d'insinuer l'idée qu'il est seul, "en personne, et nul autre, à être de taille" à sauver l'Europe ?
Est-ce de l'humour, de supposer qu'il poursuit "son rêve de se comporter en maître du monde", ou de l'Europe en tout cas ?
Et pour parfaire le tableau, nos trois critiques désignent du doigt : suffisance, narcissisme, incohérences, mégalomanie, mépris.

Pas la peine d'en rajouter, ça ne serait pas gentil.
D'ailleurs, la Gauche a-t-elle des raisons de rire, même sous cape ?
Pas plus que la Droite, en fait, semble-t-il.
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http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/27/nicolas-sarkozy-en-europe-le-tout-a-l-ego-par-pierre-moscovici-karine-berger-et-valerie-rabault_1111484_3232.html
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http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/27/il-faut-sauver-l-economie-reelle-par-juan-somavia_1111482_3232.html#xtor=EPR-32280156
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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dimanche 26 octobre 2008

:: = Neuf bonnes raisons de profiter de la crise = :: Suite

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:: = Neuf bonnes raisons de profiter de la crise = :: Suite
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Retrouvez le texte intégral de ce texte génial et amusant, et quelques autres, sur Scribd

http://www.scribd.com/doc/7541797/-Neuf-bonnes-raisons-de-profiter-de-la-crise-

Documents

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A voir en grand écran si vous pouvez, cette oeuvre étonnante, qui montre un visage du monde
la Fabrique, de Tania Mouraud, un petit film
sur les conseils éclairés de Lunettes rouges
http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/



Ou encore ici :
http://www.youtube.com/watch?v=KhHpXhzubGM
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Et voilà l'heure d'hiver... de Paris en principe :



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:: = Neuf bonnes raisons de profiter de la crise = ::

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:: = Neuf bonnes raisons de profiter de la crise = ::

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:: Neuf bonnes raisons de profiter de la crise, et pourquoi pas ?


1 :: = La crise ? Quelle crise ?

Une crise de crédit, de solvabilité, une crise de confiance, une crise bancaire, financière, monétaire, boursière, économique, industrielle, commerciale, sociale ?
Une crise mondiale ? A la fois et en outre, énergétique, alimentaire, écologique, climatique, immobilière, morale, éthique, fiduciaire, politique, internationale ?
Systémique. Tout cela à la fois ?
Gardons cette hypothèse, une crise systémique mondiale.
Si c'est une hypothèse, on doit pouvoir la réfuter, ou la démontrer, point par point, et en tirer les enseignements pratiques qui conviennent.

Crise, mondiale. Un mouvement de fond qui touche tous les rouages, des plus pauvres aux plus riches, de ceux qui n'ont pas deux dollars par jour pour vivre, à ceux qui récoltent des milliards de dollars pour leur établissement financier, leur banque, leur compagnie d'assurances, leurs porte-feuilles d'actions ou de valeurs, leur industrie stratégique, leur petit commerce d'armement, leurs compagnies de transport, leurs participations multiples, leurs produits dérivés, - et qui réclament toujours plus de moyens pour développer ou sauvegarder leurs profits, leurs dividendes, et leurs activités créatrices de richesses, sans doute.

Crise, systémique. Une vague de fond dévastatrice, partie des Etats-Unis, bouleverse les systèmes financiers du monde entier, d'Amérique et d'Europe, puis d'Asie, et rien ne dit que le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Australie, seront épargnés. Puisque tout se tient, depuis la globalisation des échanges économiques, le partage mondial du travail, des ressources énergétiques, l'internationalisation des grands groupes industriels, agroalimentaires, financiers, informatiques et médiatiques, depuis la découverte que les subventions aux agriculteurs américains ou européens coupaient les vivres des paysans indiens ou maliens, ou depuis la Déclaration universelle des droits de l'homme, par exemple.

Crise, et mondiale, et systémique. Une crise de fond, puisque l'injection de plusieurs milliers de milliards de dollars ou d'euros dans la machine bancaire et dans le système monétaire et financier n'aura pas suffi, à l'évidence, à rétablir une économie mondiale viable, et humainement satisfaisante.
De cette situation déplorable, pourquoi ne pas tirer parti, après tout...

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2 :: = Mais qui donc a le pouvoir de décider ?


Bientôt la puissance potentielle de sept milliards de cerveaux en jeu, en devenir, sur une seule petite planète, serions-nous en manque d'intelligence ? d'imagination ? d'énergie ? de ressources ? de moyens ? de mémoire ? d'éducation ? d'information ? sans rire ?

Certes, chaque humain n'est qu'un petite goutte d'eau dans l'océan de la sagesse humaine, et une goutte de feu, une étincelle dans la folie en cours, mais si l'on commençait à imaginer la puissance terrible que ces deux formes contiennent et retiennent, peut-être le monde pourrait-il imaginer le moyen de changer, c'est-à-dire d'éviter le pire, qui s'annonce, si visible, si présent déjà.

La crise, une bonne occasion de réfléchir un peu à la suite.

A partir de tout ce qui nous manque, individuellement, et que nous obtenons, parfois, en unissant nos voix, nos forces, et même nos faiblesses.

Réduire les disparités criantes, les écarts impensables, raccourcir l'échelle des revenus, instaurer un impôt négatif pour tous, un niveau de vie basique universel, respectueux de la dignité élémentaire de tout être humain, riche ou pauvre, par exemple.

Rien de révolutionnaire, mettre simplement en application les textes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, concrètement et partout.

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:: = Notes

A combien estimez-vous le minimum vital universel, par jour ? Par mois ?
Et le maximum légitime, dans ce cas ?

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3 :: = Et concrètement, comment ça marche ?


Bientôt sept milliards d'organismes humains autonomes et interdépendants, qui modèleront leur environnement pour en tirer parti, sept milliards de corps qui respireront, consommant de l'oxygène, de l'eau, des nutriments, rejetant du gaz carbonique, de la vapeur d'eau, et des déchets, recyclables ou non, et produisant des changements dans leur environnement.

Nous disposons, directement, concrètement, physiquement, matériellement, et réellement, d'un outil de mesure de l'efficacité de la société, de son organisation générale et locale, cet outil, c'est notre propre bien-être, non pas notion abstraite, mais directement sensible sous la forme de santé individuelle, de santé publique, de santé et de longévité communes des groupes sociaux, régions, nations, ethnies, sur tous les continents. Et si chaque individu, chaque homme ou chaque femme, chaque enfant, chaque vieillard, chaque personne a le même droit que tous les autres, à une vie digne et humaine, le compte n'y est pas.
Loin de là. Et de là à réfléchir à d'autres solutions, il n'y a qu'un pas.

La crise, on peut y trouver d'autres solutions, facilement. Voyez comme il est simple de trouver plusieurs milliers de milliards de dollars, quand même, et de les escamoter dans les comptes des établissements financiers, sans qu'en réalité les choses s'améliorent vraiment, - ça serait risible, si ce n'était pas aussi indécent, obscène et néfaste.

La moitié de l'humanité a moins de 25 ans, un formidable désir de vivre, et presque tout à apprendre de la vie. L'autre moitié de l'humanité, plus de 25 ans, une certaine expérience, et elle peut s'en servir, elle aussi, pour apprendre de la vie, comment accomplir ce désir de vivre. A nous de voir comment, plus précisément.

Difficile mais amusant, c'est déjà ça.
Education, formation, échange d'informations techniques, technologiques, artistiques, culturelles, sanitaires et sociales, entre autres. Mise en commun des expériences, création de bases didactiques multilingues, type wikipedia, rien d'impossible. Microprojets, expérimentaux et autogérés. Partenariats pédagogiques. Mise en place sur le terrain, analyse des résultats. Améliorations, reproduction, si satisfaction. Et ainsi de suite.

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4 :: = A quoi ça ressemble, ce truc ?


Bientôt un processeur répartiteur régulateur, en charge de diminuer les charges et les surcharges, d'organiser la collecte, le traitement et la circulation de l'information, d'effectuer les ajustements nécessaires ou vitaux, de veiller au pilotage du système.
Oui, qu'est-ce ?

= descriptif : un cerveau opérationnel et sain, dans un corps en bonne forme, connecté sur un environnement satisfaisant, quoi d'autre ?

= descriptif : un conseil d'administration dans un organisme social, économique, productif et performant, quoi d'autre ?

= descriptif : un système domotique évolué et efficace, appliqué au village global, quoi d'autre ?

= descriptif : un simple thermostat, pour régler l'eau chaude et l'eau froide, le chauffage et le réfrigérateur, rien de plus simple, un modèle élémentaire, facilement maîtrisable...

Contrairement aux apparences, aux croyances, aux doctrines de tout poil, il n'y a absolument aucun obstacle pour imaginer un système global à la fois équitable et efficace, il suffit d'observer l'être humain, - le corps humain, et l'esprit humain, - dans leur unité, et la diversité des humains dans leur devenir, collectif, unique, incertain, pour apercevoir très facilement que nous savons déjà ce qui va, et ce qui ne va pas, là où le système est à peu près améliorable, et là où il n'est pas supportable, pas soutenable, et donc à changer.

Sortir de la crise, une affaire d'organisation élémentaire, améliorer peu à peu ce qui va, et corriger vigoureusement qui ne va pas, donc changer. Bien sûr qu'il y a du travail, non seulement pour tous, mais pour encore quelque temps, quelques années, jusqu'à ce que le système dans lequel nous sommes pris, et partie prenante, nous convienne, et nous plaise. Jusqu'à ce que les problèmes ordinaires qui nous submergent ne soient même plus imaginables...

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5 :: = Et comment cela va-t-il évoluer ?


Bientôt le printemps, non pas la saison qui vient, celle d'après, bientôt la renaissance et les lumières, si nous sortons des temps obscurs et de l'hiver, qui s'annonce difficile et rigoureux. Est-il encore temps de rentrer du bois, reste-il des allumettes ? Aurons-nous assez de papier, pour noter quelques idées, ou pour allumer le feu ? Tiens, déjà les premiers flocons... Les yeux s'allument et les regards frétillent sur les petites frimousses, dès les premiers frimas.

= Changer n'est pas si difficile, ne rien faire c'est déjà accepter que les choses évoluent selon leur pente naturelle, que les profits s'accumulent encore, jusqu'à engorger la société, l'étouffer, et que la pauvreté, la misère, et le sort commun s'amoncèlent, comme un insupportable cauchemar, en cours.

= Changer n'est pas si facile, certes, parce qu'il faut éviter d'obtenir un résultat pire, et des effets secondaires, inattendus et imprévus, tellement mieux que ce n'est pas acceptable, comme Napoléon après Bonaparte, et Staline après Lénine, comme Charybde après Scylla... La perfection est infecte, et heureusement introuvable, sinon, c'est pire.

= Changer avec prudence et détermination, pour le plaisir de mesurer les résultats obtenus, et d'en partager les fruits, d'en discuter les avantages et les inconvénients, et ainsi avancer de proche en proche, mais pourquoi pas ?

Curieux, résoudre la crise est comme une fête, symbole étrange d'un retournement de perspective, comme un renversement de point de vue, comme un changement de paradigme, et tout le monde est d'accord, pour quelques moments, sur sa nécessité, son urgence, et le bouleversement qu'elle organise.

= Une société juste et équitable pour tous, et pour toutes, qui assure un minimum vital décent, une nourriture correcte, une éducation suffisante, un logement et un travail suffisants, des soins et l'accès à la culture, à l'épanouissement, à chacun et à chacune, ça n'a rien d'un idéal inaccessible, d'une promesse électorale et verbale, - c'est juste une exigence immédiate et urgente, une nécessité absolue, à détailler dans ce qu'elle représente de simple humanité.

Soit ce que chaque mère ou chaque père peut désirer pour chacun de ses enfants, exactement.

Rien d'autre...

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6 :: = Quelles sont les échéances, les délais ?


Bientôt il se pourrait bien qu'il soit trop tard, inévitablement, la nature reprend son cours, selon ses propres lois, qui lui conviennent fort bien, passent le temps et les saisons, puis les générations.

Voici dans quel monde nos enfants vivront, s'ils y parviennent, et leurs frères et leurs soeurs, voilà donc l'héritage de tant de traditions, et quelques ruines mémorables, peut-être.

Un temps pour le silence. Y entendre quelque petite musique, y apercevoir une vague lumière, un sourire, à peine perceptible, demande quelque patience.

Trop facile, sans doute, d'imaginer que Liberté, ce soit pour tous, Egalité, de même, et que de plus un peu de Fraternité vienne adoucir les aspérités, s'il en reste. Trop facile de formuler un discours, plein de belles promesses, de bonnes paroles, le préchi-prêcha moralise à vide, jusqu'à plus soif. Et pourtant, il y a urgence, d'évidence, à imaginer un monde vivable et supportable, un avenir acceptable pour nos enfants, et les générations futures, s'y mettre dès maintenant, et pas plus tard, urgent. Vital. Aujourd'hui.


Qu'il n'y ait rien à attendre de la crise actuelle, sinon qu'elle empire, de pire en pire, devient de plus en plus évident, parce que ce système ne sait plus où il va, à quoi il sert, et comment il pourrait s'en sortir. C'est donc le système lui-même qu'il faut changer, pour une vision plus simple, plus acceptable, de la société, et de son devenir.
Plus simple, et plus acceptable pour tous, sans exception.

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7 :: = S'il est déjà demain...

Bientôt la suite de l'histoire, et c'est un moment savoureux, celui où l'on va découvrir, enfin, - si le héros a réussi à tuer le dragon, et s'il retrouve dans la sinistre forêt hantée, le chemin qui conduit à la chaumière de la gentille sorcière. Et si la gentille sorcière a réussi la recette du gâteau magique, qui ouvre toutes portes, ou presque... Bientôt dans la bibliothèque virtuelle, une nouvelle légende, dont se délecteront les jeunes robots pendant leur période de repos régulier pour maintenance. Imaginer leurs rires, et leur étonnement.

Imaginer la suite de l'histoire, la forme et l'aménagement du village, ses communications, ses richesses, son verger, dont il partage les fruits, et sa médiathèque, en réseau, ses ateliers, de formation et d'éducation, sa centrale énergétique décentralisée, et le nouveau jardin qu'il construit, dans le désert et les friches, pour produire de nouvelles techniques culturales, moins gourmandes et plus productives, plus économiques, donc. Et le plus amusant, c'est que ça marche, et plutôt bien. La planète devient un jardin, généreux et prudent, elle produit des enfants heureux et curieux à la fois, et des adultes attentifs, respectueux de l'avenir, et quelquefois joyeux des résultats qu'ils obtiennent.

La crise n'a rien de simplement économique, au sens où l'entendent les économistes et les politiques, qui relayent simplement le discours des puissants, c'est-à-dire des seuls riches. La crise n'a rien d'écologique, produire et polluer simultanément n'est pas une fatalité, c'est simplement un manque de savoir-faire, et de savoir-vivre, un manque d'éducation et de conscience, ou de respect des autres, et nous en sommes, collectivement et individuellement, exactement responsables. Comptables de la pollution des eaux et des nappes phréatiques, comptables de la pollution de l'air et de l'atmosphère, comptables de la négligence des entreprises, de leur insouciance, de leur imprévoyance, ou de leur mépris, déguisé en méprises, si souvent.

= Repenser l'économie et l'écologie comme une seule et même fonction, comme une discipline politique et sociale, comme une logique soumise au principe de précaution, ce n'est pas du tout difficile, ça commence devant la porte de chaque maison, à l'entrée de chaque cuisine, et à chaque repas. Et tout le reste de même.

= Changer de logique est devenu vital, parce que le système économique actuel autorise trop d'erreurs mortelles, qui se nomment par exemple Bhopal, Minamata, Tchernobyl, AZF, Aral, marées noires, dioxine, pesticides, nitrates, mélamine, grippe aviaire, puits contaminés aux métaux lourds, nappes phréatiques à l'arsenic, entre autres douceurs...

= Quant au système politique actuel, il autorise également trop d'erreurs mortelles, trop de guerres, de génocides, de crimes contre l'humanité, et trop de misère, et trop de pauvreté.
Point final.

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8 :: = La crise d'une utopie

Encore une utopie, diront peut-être les bonnes âmes, qui s'y connaissent en utopie, et dénoncent la paille sans voir la poutre. Mais l'utopie n'est pas là où l'on croit, justement.
Le système capitaliste mondial, (le libéralisme, dit-on aussi), repose sur un mythe puissant, l'idée qu'enrichir les actionnaires, avec un peu de chance et de temps, finirait bien par profiter aussi au reste de la société, et lui permettre de vivre mieux.
La réalité démontre évidemment qu'il n'en est rien. Et la crise actuelle démontre aussi que les capitaux "propres" ne sont pas suffisants, pour assurer la prospérité des entreprises, et pas suffisamment propres pour leur fournir un semblant de justification.
Bref, le capitalisme est un mythe, une idéologie, une légende et une fable. Tant qu'à faire, autant se fabriquer une utopie un peu plus souriante, un peu plus satisfaisante, et un peu moins dangereuse, pour chacun et chacune.

Partons de l'hypothèse d'une utopie, sans prétendre à autre chose, et voyons ce que cela donnerait, en pratique.

"Les hommes et les femmes naissent libres et égaux, ils le demeurent en droit et en fait, quel que soit leur lieu de naissance, la liberté et l'égalité sont des principes inaliénables de l'humanité tout entière."

Relire, reformuler, améliorer, examiner les conséquences, les implications, les obstacles. Un jeu d'enfant.

Si le capitalisme est une utopie, et le libéralisme de même, ajoutons que le socialisme, le communisme, les religions, le paradis, le nirvana, l'humanisme, le bonheur, la perfection, la science, l'harmonie, et tant d'autres rêves, sont aussi des utopies. Pas de quoi en faire un drame, juste examiner les conséquences concrètes, dans la réalité de tous les jours. Un jeu d'adulte ?

La crise n'est peut-être que l'épiphénomène d'une défaillance d'utopie, l'effondrement du rêve capitaliste mondial, juste bon à changer pour un rêve un peu moins catastrophique, pour une autre utopie, - construite pour fonctionner, elle...

Partir du principe systémique, c'est le maillon faible qu'il faut protéger, aider, renforcer.
C'est du maillon faible que provient la sécurité et la sûreté du système.
La pauvreté et la misère sont le maillon faible de notre humanité.
Et non pas les banques, ni le système bancaire !

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9 :: = La crise, mode d'emploi

Bien sûr, les dirigeants du monde entier, et pas seulement du monde occidental, se sont précipités pour proclamer urbi et orbi que la priorité des priorités, l'urgence absolue, c'était de sauver le système bancaire et financier international, pour éviter sa faillite généralisée, et la récession qui s'en suivrait.
Et bien non, ... l'urgence n'était pas de "sauver les banques"...

Certes, récession signifie chômage et perte de revenus, baisse de la production et des échanges, inflation puis déflation, faillites en série, dépression, marasme et blocage des investissements, aggravation de la pauvreté et de la misère, famines et risque de conflits...
Mais comme la crise provenait de la mauvaise gestion de la dette, gigantesque, notamment des Etats-Unis, on peut imaginer assez simplement qu'augmenter, doubler, tripler cette dette, ne va évidemment pas arranger les choses, au contraire. La plus modeste des ménagères le sait très bien, le plongeon vertigineux s'arrête quand plus personne ne peut payer quoi que ce soit. Point final.

Clemenceau aurait dit que "la guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser faire par des militaires", la maxime a des applications multiples... L'argent est trop important, pour qu'on le confie à des banquiers, - et la dette, de même, est trop lourde pour qu'on en laisse la gestion à ceux qui l'ont créée, et multipliée. L'économie réelle est chose trop sérieuse pour qu'on la laisse aux seuls économistes, et aux politiciens qui vont avec.

Au contraire de toutes ces habiles manoeuvres pour renflouer un navire perdu à la dérive, surchargé de dettes toxiques et de produits dérivés, et déjà au fond du gouffre, plutôt profiter de la crise mondiale pour dessiner un monde enfin vivable, une économie mondiale enfin viable, organiser la production de biens, de services, d'aliments, de médicaments, de logements, de richesses, de savoirs, de techniques, de connaissances, pour qu'elle soit enfin humainement satisfaisante, c'est-à-dire partagée par tous, par chacune et chacun, - et commencer à s'y mettre aujourd'hui, pourquoi pas ?

La crise a fait la preuve, indubitable et brutale, qu'il y a des milliards de dollars et d'euros, par milliers, quand il s'agit de sauver les banques, et leur petit commerce.
C'est une excellente nouvelle, il y a donc des milliards de dollars, ou d'euros, et s'il s'agit de résoudre les problèmes les plus criants de l'économie mondiale, aucun problème, il suffira de récupérer l'argent investi dans le système bancaire, juste un petit emprunt, de quelques milliards de dollars devrait suffire, non ? Allez, pas chiche !

On peut imaginer que l'Unicef, la FAO, les ONG sur le terrain, MSF, et consorts, vont vite trouver le financement qui leur manque, en permanence, pour supprimer la misère, nourrir les millions d'enfants qui souffrent de la famine, et qui en meurent, et améliorer nettement le salaire ou le revenu moyen de ceux qui vivent avec moins de 2 dollars par jour, imaginez ça. Allez, pas chiche !

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:: = Et la suite ?


Qu'avons-nous oublié, dans ce texte encore largement améliorable, et qui n'est qu'une pochade rapide, faite pour formuler quelques hypothèses, pas forcément justes, sur le système comme sur la crise, et sur la sortie de la crise, pas encore prévisible à l'horizon ?
Pochade, il s'agit d'un dessin, ou même d'un dessein, design est à la mode, d'un avant-projet ludique, ... on peut profiter de la crise, - nous aussi, non ?

Le libéralisme, quand c'est une manière de dire "système capitaliste mondial", c'est une arnaque, une utopie, un mythe, et ça ne marche pas. La crise qui s'annonce sévère est donc l'occasion de dire "Stop !". On s'arrête et on réfléchit. L'idée plaira à ceux qui avaient lu Gébé, "L'An 01", paru il y a déjà quelques années.

On s'arrête, on réfléchit, et on est tous plus ou moins d'accord, sur le fait que nous voulons un monde vivable et viable pour nos enfants, même si on n'a pas d'enfants, on voit bien que la machine actuelle court au désastre, qu'elle fabrique du malheur, de la guerre, de la misère, du chômage, et de la crise.

On s'arrête, mais on ne va pas pleurer, ni pleurnicher, ni prier quelque autorité que ce soit.
Les dirigeants du monde entier ou presque ont choisi de sauver les banques, et c'est très bien comme ça, on voit ainsi exactement à quoi ils servent. Et comme sauver les banques ne sert à rien, ne servira à rien, et ne produira pas un monde plus viable et plus vivable, - pas plus après la crise qu'avant, - on voit aussi toute la confiance qu'on peut leur faire, à savoir aucune. Ça aussi, tout le monde le sait.

On réfléchit, mais on sait déjà très bien ce qui ne va pas, les utopies qui nous gouvernent ne donnent pas de résultats satisfaisants. Fabriquons-en une qui marche, et qui commence par le plus petit échelon, mettre en accord les faits et les principes universellement reconnus, présents par exemple dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Impossible ? Et pourquoi ? Pas assez d'argent ? Sans blague ?

Délire, naïveté, élucubrations ?

Peut-être, mais probablement moins catastrophiques que l'opération en cours à l'échelle internationale de "sauvetage" des banques et de leur système financier ... toxique, intoxiqué, asphyxié et en pleine dérive, en déroute, voire en faillite.

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Neuf bonnes raisons de profiter de la crise

Paco Alpi

Octobre 2008

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Quelques ressources

voir aussi ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique

http://www.scribd.com/doc/3136264/Declaration-universelle-des-droits-de-lhomme

http://www.sami.is.free.fr/gebe/

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Commentaires, critiques, suggestions, sont bienvenus.

http://pacoalpi.blogspot.com/


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blog 261008

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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vendredi 24 octobre 2008

:: Brèves du jour et de la nuit

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:: Brèves du jour et de la nuit



Voyage en architecture, un must...

Jean Nouvel est un architecte mondialement connu et reconnu, lauréat du Pritzker Prize 2008, qui a signé quelques remarquables édifices, dont l'Institut du Monde Arabe, la Fondation Cartier, le Musée du quai Branly, à Paris, l'Opéra de Lyon, le centre EuraLille, le centre culturel de Lucerne, la tour Agbar à Barcelone, entre autres. Il publie aux éditions Taschen deux volumes reliés, grand format, sous coffret en plexiglas, près de 900 pages pour décrire et explorer son oeuvre complète des années 1970 à aujourd'hui.

:: Si vous voulez découvrir le monde tel qu'il est, et tel qu'il se prépare, il est possible de feuilleter le livre en ligne, un cadeau qui vaut quand même 500 euros, et vous en aurez plein les yeux. Un document splendide, l'oeuvre d'un artiste, et aussi quelques interrogations sur l'horizon qui se construit.

http://www.taschen.com/pages/en/catalogue/architecture/all/06303/facts.jean_nouvel_by_jean_nouvel_complete_works_1970_2008.htm
Cliquez sur la mention "leaf through! ", ou encore ici :
http://www.taschen.com/lookinside/06303/index.htm

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Est-ce grave, docteur ?

La vague de licenciements massifs et de plans sociaux, de défaillances d'entreprises, se généralise, et pas seulement dans les pays riches.
Sont déjà sensiblement touchés le secteur bancaire, évidemment, l'immobilier, en panne de construction, bien sûr, l'automobile, trop chère, et bientôt l'alimentaire, faute de profits.
Ici et là, on dégraisse, comme disent élégamment les chefs d'entreprise, on se débarrasse du surplus de fonctionnaires, et la consommation s'en ressent. Chômage à l'horizon.
Ce qui fait baisser la production, et aggrave la récession.
Crise de solvabilité, quand on ne peut plus payer, on ne paye plus, et c'est tout.
Blocage mécanique du système, - on a déjà convoqué quelques voyantes, qui assurent que les choses vont sûrement s'arranger, un jour ou l'autre.

Est-ce une crise, comme en 1929, ou pire ?

- Une débâcle, c'est-à-dire la fonte accélérée d'un immense iceberg, dont on n'aurait encore aperçu que la partie émergée ?

- Est-ce un tsunami, une vague scélérate, dont la puissance dévastatrice menace directement toute l'économie mondiale ?

- Est-ce une faillite systémique du capitalisme occidental, libéral et débridé ? Américain, européen, asiatique, seule l'Afrique, n'ayant pas grand'chose, n'y perd pas grand'chose...

... On annonce la cessation provisoire de paiement de l'Islande, quelques petits soucis en Argentine, la possible banqueroute du Pakistan, des inquiétudes sensibles en Ukraine, en Serbie, en Hongrie, - et donc l'extension de la crise, bancaire, financière, monétaire, pendant laquelle la spéculation continue, imperturbablement, à préparer le pire, donc à le provoquer.

Exemple, en cours de développement, d'un raisonnement catastrophique : puisque les banques n'ont plus les moyens, et ont obtenu les résultats que l'on sait, puisqu'elles n'osent plus se faire crédit entre elles, faute de confiance ... dans leur propre gestion du risque crédit, donnons leur donc plus de crédits, pour rétablir la confiance, et toujours plus de moyens, pour générer du crédit.
:: Creuser le trou pour cacher le trou, excellent, et même génial.
Sauf qu'évidemment, le moteur s'étouffe, tousse et cale, aussi bien dans les deux cas, par manque ou par excès de carburant.
Et la baisse provisoire du prix du pétrole n'y changera rien, mécaniquement.
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:: Quelques repères :

http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/

Excellent, encore un blog qui persifle gentiment, sur la crise et ses mirages, un éclairage signé Jean-François Couvrat.
A lire sans hésiter, on en demande encore...

http://www.alternatives-economiques.fr/

Un autre regard sur l'économie, un magazine mensuel et une base de données, - indispensables.


http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&article=242294

Michel Rocard en Suisse...? Non, à 78 ans, il s'exprime dans Le Temps, et c'est intéressant.


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Rêve de grandeur, ou coup de fièvre ?

:: Grâce aux innombrables succès de sa politique sans complexes, et fort de ses résultats époustouflants sur tous les fronts, - la croissance, le pouvoir d'achat, le chômage, la pauvreté, les subventions aux banques, l'état de la Bourse, les paquets fiscaux, et bientôt les paradis du même nom, la réforme et la rupture, la présence médiatique, le service public, et quelques autres, - Nicolas n'hésite pas à faire savoir dans les médias que la présidence temporaire de l'Europe, qu'il occupe brillamment jusqu'au 1er janvier prochain, il la garderait bien encore un peu, par exemple jusqu'en 2010, - ben, voyons...
... Pourquoi pas Président à vie de l'Eurogroupe, pendant qu'il y est ?
Vous avez dit Bonaparte, ou Napoléon ?
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Petites pollutions

:: A défaut de résultats satisfaisants, Nicolas produit, mais oui, du gaz carbonique en quantité industrielle. Ses déplacements innombrables dégagent, selon la presse, autant de CO2 que 1000 Français moyens. Autant que 823 vaches, précisément, pendant une année entière. Et il projette d'avoir bientôt son propre Air Force One, histoire de doubler la mise... Un exemple, assurément.
... Neuf cents kilomètres par jour, en moyenne, mais quand donc dort-il ?
Vous avez dit Bonaparte, ou Napoléon ?

http://www.terra-economica.info/Le-bilan-CO2-de-Nicolas-Sarkozy,4056.html

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Fonds souverain, façon Antoine Pinay ?

:: Dans l'ordre des spéculations hasardeuses, la France se doterait prochainement d'un Fonds stratégique d'investissement, créé pour "défendre directement ses investissements économiques", d'ici la fin de l'année.
Imaginez les bonnes affaires, forcément.
Encore une usine à gaz, et des paroles verbales, qui pourraient annoncer un gigantesque emprunt d'Etat, et quelques avantages fiscaux, bien entendu.

Nul doute qu'il y aura encore quelques juteuses inventions, pleines de promesses passionnantes, parfaitement transparentes.
Vous n'auriez pas encore quelques petits milliards d'euros, par hasard ?
Une petite amnistie fiscale, éventuellement ?

Les paris sont ouverts.

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:: Pour imaginer la suite :

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/10/24/04001-20081024ARTFIG00272-un-fonds-pour-defendre-la-souverainete-economique-francaise-.php
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http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/cedef/histomin/ministres/fiche063.html
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blog 24.10.08
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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mardi 21 octobre 2008

:: Faut-il en rire, ou en pleurer de rire ?

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Image Historic Voodoo Museum, Creative Commons

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:: Faut-il en rire, ou en pleurer de rire ?


Actuellement en librairie, un "Manuel vaudou" propose une brève monographie et un kit humoristique et ludique de pseudo-recettes vaudou et d'incantations moqueuses, agrémenté d'une authentique poupée pour s'exercer à lancer, avec les aiguilles idoines, sortilèges et autres maléfices diaboliques.
Exemples d'incantations imaginaires : Vade rétro, satanas ! Descends, si t'es un homme ! Travaille plus, et tu gagneras plus ! Casse-toi, pauvre con !...
La poupée ressemble, au choix, à Ségolène ou à Nicolas, et ce dernier trouve, paraît-il, la plaisanterie d'un goût douteux. Le dit Manuel est dédié à l'une ou à l'autre, tous deux anciens candidats à la magistrature suprême...

Le Président de la République, entre deux rendez-vous essentiels pour l'avenir du globe et de la planète, a donc demandé à ses avocats de faire interdire l'opuscule. Mais pourquoi ?

Le chanoine de Latran apprécie pourtant fort les religions, la foi et les croyances, qui mettent de l'ordre dans les esprits, et du calme dans les couches sociales.
Il n'a donc rien contre le culte vaudou, religion syncrétique qui emprunte à l'Afrique, à la chrétienté, et à l'animisme quelques rites et puissantes déités. D'ailleurs, comme président en exercice d'une République laïque, il n'a strictement rien contre aucune religion de quelque sorte que ce soit, par respect pour la liberté d'opinion, et le droit à l'expression, inscrits dans la Constitution.
Aurait-il quelque chose contre l'humour, même caricatural ?
Contre le petit commerce, alors ? Ou contre les libraires ?

C'est sans doute la figurine qui le dérange, parce qu'elle serait à son image, ce qui reste à vérifier.
Est-ce là vraiment son image ?
Mais comment empêcher que les objets du culte soient choisis par ceux qui le pratiquent ? Comment réclamer un droit à l'image, quand c'est l'image même du monarque divin qui est invoquée, et même exorcisée...

Plaisanterie mise à part, il y avait urgence, et matière à référé.
... Imaginez que les dites incantations obtiennent des effets, et que par miracle ou par magie, les belles promesses de Nicolas se réalisent, tout d'un coup, la croissance, le pouvoir d'achat, la disparition de la pauvreté, la bonne santé indiscutable du système bancaire français, l'équilibre budgétaire, la réduction de la dette publique, et tout le reste...
Et si c'était vrai ?!
Ou au contraire, si Nicolas avait vraiment le mauvais oeil, comme certains le pensent, ne serait-il pas urgent de le conjurer et de le chasser ?
Etrange dilemme.

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Une petite citation du grand Montaigne, pour éclairer notre lanterne :

"Il est vraisemblable que le principal crédit dont jouissent les miracles, visions, enchantements et effets extraordinaires de cette sorte soit dû à la puissance de l'imagination, qui agit surtout sur les esprits des gens du peuple, qui sont plus malléables. On les a si fortement influencés qu'ils en arrivent à penser voir ce qu'en réalité ils ne voient pas."

Montaigne, Essais, Livre I, Chap. 20, traduction G de Pernon, 2008.

Au passage, un très joli travail de traduction transcription, à voir ici :
http://homepage.mac.com/guyjacqu/pernon-editions/montaigne/livre1.html
ou ici :
http://homepage.mac.com/guyjacqu/montaigne/livre1/pagesWeb.html

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samedi 18 octobre 2008

:: Fabliau des temps qui courent, taïaut !


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:: Fabliau des temps qui courent, taïaut !

Après avoir flambé tout l'été, les Bourses du monde entier, se trouvèrent fort démunies, et même carrément dépourvues quand la crise fut venue. Pas un seul petit pigeon à plumer, pas la moindre perspective de profit inespéré, tant et si bien que même les fonds souverains faisaient grise mine et gorges chaudes.

Il faut dire qu'elles l'avaient bien cherché, les Bourses florissantes, à force d'audacieuses et merveilleuses spéculations, ce retour de bâton qui frappe inévitablement les joueurs et les joueuses compulsifs, toujours persuadés de gagner plus, à tous les coups, au prochain coup fumant.

Dans la galerie, bien sûr, tous les gouvernements et les mauvais garnements avaient applaudi les artistes, du temps de leurs exploits mirifiques, ignorant les conséquences pour le moins sinistres, pour la population moyenne, qui épargne, comme elle peut, et pour les moins bien lotis, les autres, qui n'ont pas même de quoi épargner, ni leur peine, ni leur faim, et se contentent de fréquenter, les pauvres, dame misère.

Quand la crise fut venue, par simple accumulation de promesses vides, de prêts sans contrepartie, de produits trop fabuleusement calculés, de supputations hasardeuses, et tout simplement par manque de moyens pour continuer à jouer, ayant tous et tout épuisé des hypothèques et des obligations, des contrats garantis et des garanties sans fondement, les mauvais garnements appelèrent au secours, leurs petits copains, respectables banquiers, les établissements financiers, et leurs courtiers, les bancassureurs, comme on dit, les réassureurs, et quelques autres oiseaux du même acabit, et de mauvais augure. Aucun ne répondit, évidemment, car chacun était déjà plus ou moins dans le même cas.

En urgence, on réunit alors les grands argentiers, les experts, les économistes, et quelques comptables, on consulta de toute part, pour tenter d'éviter, que de fil en aiguille, une faillite ici en entraîne une autre là, jusqu'à l'effondrement généralisé et subséquent de toutes les places financières, le fameux krach mondial, et par la même occasion, celui des entreprises qui y jouent leur réputation future, et leur capacité à fournir des juteux dividendes.

A quoi sert, dira-t-on, d'avoir des amis haut placés, dans les sphères du pouvoir, si ce n'est pour renvoyer les ascenseurs, effacer les bévues, et distiller quelques jolies sentences bien musclées, contre les lampistes, certes, pour faire passer la pilule, après l'avoir suffisamment dorée.

Dans les coulisses, on obtint de quelques serviteurs déguisés en monarques, une généreuse subvention pour requinquer les malheureux banquiers, et leur éviter la plus totale des déconfitures, la clé sous la porte, la banqueroute, la faillite. Sombre série, dépression, cyclone, tsunami, récession, l'ombre d'un vide mortel, qui plane, et s'annonce inéluctable. Mais de partout, on assurait et répétait à l'envi que ce ne serait qu'un petit grain, un incident de parcours, rien de grave...



La faillite, nous voilà, et l'Europe tout entière s'engagea à la suite et de suite sur les pas de la glorieuse Amérique états-unisienne.

Mille milliards de dollars, pas moins, étaient nécessaires pour renflouer la barque, de ce côté-là de l'Atlantique, et l'Europe, comme une grande, promis de son côté d'injecter dans le système quelque mille trois cents milliards, - d'euros, s'il vous plaît, dans quelques établissements financiers échoués sur le sable ou sur la paille, comme on voudra.

Doublons la mise, vieille ritournelle.
Si bien que pour combler le trou, on creusa un plus grand trou, gigantesque et abyssal, du même coup.
Enfin, pratiquement, un puits sans fond.
Subséquemment, on promit à grands cris de réformer le système, sérieusement, et même de le moraliser, pas moins, - ce qui laisse à penser, et ne manquera pas d'amuser les connaisseurs.

Pour la petite histoire, à qui confier les rênes de l'organisme financier chargé de distribuer le crédit aux établissements financiers en manque de liquidités à prêter pour faire tourner la boutique, relancer la machine, et récolter les divins dividendes ? La question méritait d'être posée...

Voyons.
A qui faire confiance, pour jouer les pompiers, sinon aux pyromanes eux-mêmes, qui s'y connaissent vraiment en matière d'incendie, et disposent déjà de quelques allumettes... Ce raisonnement imparable et exemplaire fut donc choisi, en France, et sans doute suivi de merveilles du même tonneau, dans les pays voisins.

On confia donc aux banques la mission de sauver les banques avec l'argent qu'elles n'avaient plus, et en garantissant l'argent qu'elles emprunteraient, pratiquement sans limite.

N'est-ce pas là une bonne, excellente et audacieuse nouvelle ?

A moins, évidemment, que les bonnes gens ne finissent par leur dire, gentiment, et fermement, que ça suffit comme ça.
Réellement.
Vraiment ?



Voulez-vous rire ? La grande presse agite depuis quelques temps les spectres du socialisme, qui s'est abattu sur Wall Street, paraît-il, en nationalisant quelques canards boiteux, et même du communisme, une idéologie déjà antique, qui rêvait de socialiser le capitalisme, en le mutualisant...

Quand on y réfléchit...

Le monde en plein délire, comme remède au cauchemar, en quelque sorte.



Un instructif exemple, signé Alain Badiou, "philosophe, romancier, éditeur", pas moins :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/17/de-quel-reel-cette-crise-est-elle-le-spectacle-par-alain-badiou_1108118_3232.html#xtor=EPR-32280154



Et un parfait petit chef d'oeuvre d'hypocrisie, signé d'un "secrétaire général adjoint des Nations Unies", pas moins :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/17/sauver-les-banques-ou-les-pauvres-par-philippe-douste-blazy_1108117_3232.html#ens_id=647065

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Post-scriptum

:: Pot aux roses

De jour en jour, le pot-aux-roses prend peu à peu une autre odeur, assez fumeuse, pour ne pas dire pire.

Le temps de l'écrire, et voilà que le montant estimé du plan de sauvetage européen atteint, pour l'instant,
1 700 milliards, et non plus 1 300, soit, quand même 400 milliards d'euros en plus, une paille.
Dans ce petit magot, le plan français représente environ 360 milliards d'euros, et rien ne dit que ce sera suffisant.

On apprend, dans le même temps, que les Caisses d'épargne, oui, celles de l'Ecureuil, le symbole même de l'épargne tranquille pour les Français, ont perdu, sur leurs fonds propres, 600 millions d'euros, une paille. Mais faute avouée est sans doute à demi pardonnable, - c'étaient de leurs fonds propres, parfaitement propres, qu'il s'agissait. Sans blague.
Quant à la réalité, elle est probablement encore plus brillante, on parie ?

Evidemment, si la "spirale de la défiance" venait à s'aggraver, - aucune raison de s'inquiéter, bien sûr, - la dette publique pourrait rapidement devenir intenable, disent les spécialistes, qui connaissent la manoeuvre.
Bons du Trésor, obligations d'Etat, il en circule déjà beaucoup, et l'inflation les guette, au tournant.

Quant au poids de la dette publique, elle pèse déjà directement, dans le budget de l'Etat, sous la forme des intérêts de la dette, et pourrait s'arrondir, pour la France, de 52 à 65 milliards d'euros. Environ. Une paille.

A terme, le retour attendu de la fameuse croissance pourrait, certes, faciliter les choses, mais dans le cas contraire, quand même plus probable, la hausse des impôts et la baisse de dépenses de l'Etat viendront peser sur la vie des citoyens, contribuables et ménages, dont le pouvoir d'achat baissera.

Quand nous aurons fini de payer pour "sauver les banques", au moins quelques-unes, et de renflouer le système financier, (qui nous aura bien floués, tous, et les uns et les autres,) ... les banques auront-elles encore des clients ?

Pas si sûr...

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:: En savoir plus :

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/18/comprendre-les-plans-de-sauvetage_1108469_1101386.html
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:: Et toute la question devient : combien de temps cela va-t-il durer ?

Daniel Cohen, un économiste distingué, explique sa vision de l'histoire de la crise, et parle fort bien des dogmes en cours, dans la sphère de l'économie capitaliste mondiale. Perversion, ultra-libéralisme, spéculation, débridée, années noires, et par dessus le marché, quelques perles d'économiste, pas nécessairement amusantes :

"Quand on réfléchit avec le recul, c'est assez extraordinaire !"
"On n'observe aucune crise majeure du système bancaire durant les "trente glorieuses"."
"La première erreur à éviter serait de croire qu'après cette crise le capitalisme va se moraliser tout seul."

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/17/crise-le-proces-d-une-perversion-du-capitalisme_1108292_1101386.html
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blog 181008
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mercredi 15 octobre 2008

:: Plan de sauvetage, au secours !


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blog 151008

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:: Plan de sauvetage, au secours !

Nicolas et les autres ont promis des milliards. Génial !
En dollars, en euros, en livres sterling, les gouvernements occidentaux déversent sur les marchés financiers des milliards, et c'est comme un puits sans fond, un chèque en blanc, garantie illimitée ou presque de tout et de n'importe quoi.
- 360 milliards d'euros, soit 490 milliards de dollars pour la France seulement,
- 500 milliards d'euros, pour la riche Allemagne,
- 1 000 milliards de dollars, pour les seuls Etats-Unis, sans parler du reste, en Islande, en Ecosse, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Irlande, au Royaume-Uni, au Luxembourg, et même en Suisse...
L'addition est en cours, fabuleuse.

Et dire que tout ça ne sera pas suffisant... sauf pour creuser encore et encore plus la dette déjà immense. Ni pour éviter la récession, la hausse du chômage, l'inflation, la perte de revenu pour les classes moyennes, l'aggravation de la pauvreté et de la précarité, - ni pour relancer la production, les investissements, les échanges, le commerce, et l'économie, en mal de débouchés rentables et profitables.

La montagne d'argent embarquée dans la spéculation immobilière et financière, qui a conduit les banques au bord de la faillite, et à la banqueroute pour quelques-unes, n'aura pas suffi, et la leçon pourtant sévère n'aura pas été entendue. Les autorités gouvernementales ici ou là ont donc décidé de remettre au pot, de surenchérir, et d'augmenter encore un peu la mise. Ce qui revient à relancer la spéculation, dans l'espoir d'annuler les effets de la spéculation, ou au moins de les compenser. Génial ! Très génial !

Mais d'où viendrait donc l'argent investi, prêté, donné aux banques en mal de crédit ? Et qui financera la garantie offerte gracieusement, en cas de défaillance ? Le marché, qui investirait, par milliards, sur la promesse de quoi, de quel rendement, et sur la parole de qui ? Pour racheter les parts de quelle excellente affaire ? On se prend à douter, - chat échaudé...

Pour évaluer les sommes promises, comparons les ordres de grandeur.
Le PIB France 2008 est de l'ordre de 1 958 milliards d'euros, le déficit du budget de l'Etat est de l'ordre de 50 milliards d'euros, la balance commerciale de la France est négative, pour une somme similaire, et le Projet de Loi de Finances 2009 prévoit un total de dépenses de l'ordre de 291 milliards d'euros.
Soit nettement moins que les fameux 360 milliards d'euros prévus pour sauver les banques françaises.
Quant à la dette publique, elle atteint les 2/3 du PIB, faites donc le calcul...
Nous n'avons pas un sou vaillant, mais des dettes, considérables, moins lourdes il est vrai que celles des USA.

Bref, quand Nicolas Sarkozy annonce sa mise, 360 milliards d'euros, la jolie somme qu'il avance, près d'un cinquième de toute la richesse produite en une année par le pays, quand il assure que l'opération ne coûtera pas un sou au contribuable, il oublie de dire qu'il n'a pas le premier euro des milliards en question, pas un sou vaillant, juste quelques bonnes paroles, encore des promesses, purement verbales, - croisons les doigts, sait-on jamais...
Génial ! Très génial !

Promesses purement verbales ? Pas tout à fait, puisqu'il engage la parole de l'Etat français, qui risque bien d'être obligé, dès la première faillite, de mettre la main à la poche. A la poche de qui ?

Au bout du compte, les pertes seront nationalisées, et les profits parfaitement privatisés, comme toujours.

= La gauche s'abstient de critiquer, elle a tort. Dommage pour elle, cette aphonie, cette apathie, cette absence.

= Ce ne sont ni la finance, qui spécule comme toujours, ni l'immobilier, qui répond comme il peut aux besoins de logements et de bureaux, qui sont malades, mais le système tout entier, - qui ne sait plus où il va, à quoi il sert, et comment s'en sortir.

= Crise systémique, généralisée, mondiale et globale, crise politique et sociale, vague de fond, et gaspiller quelques milliards de plus ne va certainement pas améliorer le pronostic.

Après ce vibrant encouragement à la spéculation financière, et quelques jolies magouilles plus loin, et quelques gueules de bois plus tard, il est à peu près évident que les choses n'iront pas mieux, parce que l'argent ne manquera pas moins, pour les investissements, pour la consommation et le niveau de vie, pour financer la vie quotidienne des citoyens.

La plaisanterie n'est donc pas finie, d'ailleurs elle n'est pas drôle du tout.

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:: Journée mondiale de la faim. Système pourri.

Un humain sur sept, qui souffre de la faim.

Malnutrition, sous-alimentation, 925 millions d'humains, qui manquent du minimum nécessaire, et la situation empire, selon les chiffres officiels.

Un tiers de la planète, dans la pénurie, le manque d'eau potable, de soins élémentaires, d'éducation. Un milliard quatre cents millions d'humains sous le seuil de pauvreté, fixé à 1,25 dollar par jour...

Un humain sur cinq.

Drôle d'humanité, qui laisse mourir de faim ses enfants, par millions.

Malnutrition aigüe, mortelle, il manquerait trois petits milliards d'euros pour diminuer sensiblement le nombre des enfants qui meurent chaque année de faim.

Mille milliards de dollars pour sauver le système financier états-unien, mille trois cents milliards d'euros pour soutenir les banques européennes, paraît-il, et tenter de limiter les dégâts de la spéculation mondiale. En clair autant d'argent déjà parti en fumée, autant de milliards purement et simplement gaspillés.

Drôle d'humanité, qui protège le capitalisme mondial, ses banques et ses banquiers, sauve ses établissements financiers, et oublie tous ses engagements de réduire la misère et la pauvreté, d'ici 2015.
Or, jamais la contribution des pays riches n'a été aussi faible, elle est à son niveau le plus bas depuis quarante ans, annonce la FAO.

Non, ce n'est pas une crise financière, c'est le système lui-même qui est pourri, - pas seulement malade, mais aussi aveugle, sourd, obèse, toxique, irrespirable. Quelques bonnes âmes verseront bien quelques larmes de crocodile, et proposeront bien quelques jolies promesses, - sans effet, comme d'habitude.

Indécent et obscène. Triste bilan.

Mais jusqu'à quand ?

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:: Annonce officielle et gratuite

La suite Open Office, remarquable application qui remplace avantageusement les produits Microsoft Office, Word, Excel, Powerpoint, et tutti quanti, vient de sortir une superbe version 3.0, efficace, multiplateforme, gratuite et en téléchargement ici :
http://download.openoffice.org/

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:: Publicité gratuite

Il existe un site universitaire de formation en ligne, libre et gratuite, et c'est une mine remarquable de ressources, pour tous, collègiens, lycéens, étudiants, à voir ici :

http://icb.u-bourgogne.fr/universitysurf


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:: Autre annonce, ni officielle, ni gratuite...

La Fondation internationale de soutien au système bancaire mondial, (FI.SSBM) a réuni son Conseil supérieur, pour préparer sa prochaine assemblée générale, à laquelle devraient participer les représentants des pays endettés, du G7 et du G20, l'Eurogroupe et le G8, les représentants des fonds souverains et des pays pétroliers, en compagnie de l'Inde, de la Chine, et du Brésil, comme invités d'honneur.

A cette occasion, le Conseil supérieur de la Fondation rappelle aux membres adhérents que l'adhésion suppose le règlement des cotisations annuelles, le respect des engagements respectifs des uns et des autres, en termes de financement et d'investissement.

Selon toute vraisemblance, les cotisations risquent sinon d'augmenter sensiblement.

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:: Ressources

Projet Loi de finances 2009
Les chiffres officiels sont ici

http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/plf2009/plf2009_som.php

Une excellente analyse sur le destin des Bourses, et leur rendement fabuleux.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/13/le-cac-40-est-en-tres-forte-hausse-par-jean-gadrey_1106181_3232.html


Le libéralisme a des défenseurs, et c'est parfois instructif :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/14/le-liberalisme-remede-a-la-crise-par-nicolas-baverez_1106721_3232.html#xtor=EPR-32280156


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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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dimanche 12 octobre 2008

:: Orages à l'horizon !?


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:: Orages à l'horizon,
... attention !, un tsunami peut en cacher un autre !

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:: petit tableau des nouvelles de la crise
http://www.lemonde.fr/web/sequence/0,2-1101386,1-0,0.html

http://www.marumushi.com/apps/newsmap/newsmap.cfm
:: toute l'actu en un mapping interactif

:: attention Big Brother veille toujours
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2842
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:: La confusion ou le chaos ?

Un économiste, un philosophe, un biologiste et un architecte débattent de la profession de Dieu. Le philosophe commence : "Par dessus tout, Dieu est un philosophe parce qu'il a créé des principes selon lesquels l'Homme doit vivre.". "Ridicule !" répond le biologiste. "Avant cela, Dieu a créé la vie. Ce qui prouve bien qu'il était biologiste". "Non, non, non... Avant cela, Dieu a d'abord créé les Cieux et la Terre. Il était donc architecte," dit alors l'architecte. "Avant cela, tout n'était que confusion et chaos". "Ok, ok ok...," coupe alors l'économiste. "Et d'où croyez-vous donc que le chaos et la confusion venaient ?"...
Jolie blague, trouvée parmi d'autres, ici :
http://econo.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=27&Itemid=41
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:: Une alternative, le chaos, ou la tentation du vide ?

Pas de panique, lisez ce joyeux petit papier, et vous en saurez plus.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/10/11/sur-les-bourses-mondiales-la-tentation-du-vide_1105767_3234.html
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Une tomate, un saumon, un volcan, cherchez l'intrus
trois petits films instructifs sur l'état du monde tel qu'il est
http://www.smithsonianmag.com/preroll/27436059.html
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:: Un site instructif, et même amusant sur l'état du monde tel qu'il est
http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/
http://econo.free.fr/index.php?
... enfin un blog écoludique
et même un lexique d'économie élémentaire
http://econo.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=20&Itemid=28
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:: Le blog et le site d'un prof, Matt Biscay, à découvrir absolument...
http://www.skyminds.net/economie-et-sociologie/
mais aussi plein d'autres choses et d'expériences.

THINK. Then write. No SMS.


:: un dessin tellement parlant, - rien à dire de plus ?...



http://www.grozbulles.eu/2008/dessin-politique-431-lecon-de-capitalisme-financier/

Contrairement aux apparences, les billes et autres jolies valeurs n'ont pas été "perdues" pour tout le monde, elles sont bien quelque part, au chaud.

"Une erreur non identifiée est survenue."
"Veuillez d'urgence mettre à jour votre système."


http://fr.youtube.com/watch?v=BPkBktxxlGA
:: Et trois minutes de Miles Davis, Moon dreams, ou encore
http://fr.youtube.com/watch?v=eeECkXU_xEA
... quel souffle !

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:: Vous disposez d'une heure... Que faire alors ?

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:: Trouvailles et découvertes
... Un petit tour dans la galerie virtuelle des trouvailles et des trucs,
visitez le bric-à-brac, la Babel numérique, si vous voulez.

http://www.scribd.com/doc/6496287/-trouvailles-et-decouvertes-

Ce document réunit une petite collection d'adresses, - mise à jour octobre 2008.
Y faire un petit tour, une promenade, un voyage, exactement comme vous voulez... Si vous avez le temps.

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blog 121008

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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dimanche 5 octobre 2008

:: Le monde est-il vraiment malade, ou simplement fou ?

samedi 4 octobre 2008
blog 041008




- photo Paolo Pellegrin Magnum

:: Le monde est-il vraiment malade, ou simplement fou ?

- L'un n'empêche pas l'autre, il est vrai, à l'évidence.

Le Trésor américain vient juste de distribuer gracieusement quelque mille milliards de dollars US (700 + 300) pour sauver de la faillite une douzaine de banques et d'institutions financières plongées dans la débâcle par une spéculation éhontée, effrénée, et abyssale.
Mille milliards de dette supplémentaire, pas rien. Même pour les Etats-Unis.
Cette somme est considérable, certes, quand on imagine le gaspillage et le pillage en règle qu'elle tente de compenser.
Et pourtant elle ne représente qu'une goutte dans le montant total de la spéculation financière, estimé à environ 45 000 milliards de dollars, qui tournent la tête des investisseurs, de leurs banquiers, de leurs courtiers, mais constituent aussi une bulle virtuelle extrêmement volatile.
Or, la récession qui s'annonce va obliger les investisseurs à assainir leurs positions, - c'est-à-dire à se débarrasser au plus vite de leurs valeurs douteuses, et tout d'un coup, "trop" spéculatives.
Que croyez-vous qu'il arriva ?

La manoeuvre est en cours, et ce n'est pas triste.
Voyez comment le sauvetage-dépeçage de Fortis, une jolie banque belgo-néerlando-luxembourgeoise revient à se demander quel sera le pigeon de l'histoire, - et comme ailleurs, c'est le plus faible qui perd le plus.
Of course ! L'Europe est bien partie, elle aussi, et ce n'est pas fini.

Moralité, si l'on peut dire, non seulement le crédit est déjà asséché, mais le commerce commence à se demander comment il sera financé, et avec quelle monnaie de singe il sera payé. Le petit jeu de dominos une fois bien enclenché, les industriels freinent leurs investissements, le chômage repart à la hausse, et nous connaissons la suite, inflation suivie de déflation, hausse des prix et perte du pouvoir d'achat, chômage, chahut dans les couloirs, puis dans la rue, - les émeutes de la faim ont déjà commencé, dans quelques pays trop touchés, - avant même la chute de la bulle financière.

Pendant les festivités, la misère et la pauvreté n'en peuvent plus, de trinquer à la santé des plus riches, et de manquer de tout et du reste. Rien de vraiment neuf, en fait, sinon l'aggravation d'une situation carrément insupportable et intenable.

Mais pour combien de temps ?



:: A l'autre bout du monde, la réalité ordinaire

Neuf reportages saisissants sur l'état du monde, la misère ordinaire, la pauvreté, la souffrance, ordinaires, sans oublier le reste, le poids de la drogue et le manque d'éducation, de travail, d'avenir.
L'ordinaire, quotidien et banal. Si peu d'espoir, et tant de désespoirs.
Une campagne de Global Fund, une organisation internationale qui finance la lutte contre le sida, la tuberculose, la malaria, sur des images réalisées par l'agence Magnum.
On espère un peu de générosité, sans doute, sans penser au gaspillage et au pillage, qui continuent allègrement, et font des ravages directs et indirects dans l'ensemble du monde, sans vergogne.

Mille Milliards de quoi ? Pour sauver quoi ?


http://accesstolife.theglobalfund.org/
http://accesstolife.theglobalfund.org/essay/rwanda
http://accesstolife.theglobalfund.org/essay/mali
Sous-titrés en anglais, les neuf films sont pour le moins instructifs.


Et à propos de la tuberculose, qui continue à faire des ravages, et devient parfois incurable et ultra-résistante aux antibiotiques, quelques images terribles, en forme de témoignage.

http://www.youtube.com/v/yj8KZNI6-W8
http://xdrtb.org/

Détails d'un reportage terrifiant et insoutenable, et pourtant nécessaire:
http://www.boston.com/bigpicture/2008/10/nachtweys_wish_awareness_of_xd.html


Quelques informations basiques sur cette pandémie parmi d'autres:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuberculose


:: Un an déjà !

Ce petit blog a tout juste un an, et encore toutes ses dents.
Merci aux lectrices et lecteurs, pour leur indulgence et leur patience.
A suivre, peut-être...

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vendredi 3 octobre 2008

:: Budget France 2009, plus d'un demi-milliard d'euros gaspillés


vendredi 3 octobre 2008


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Photo Cimade 2008

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:: Budget France 2009, plus d'un demi-milliard d'euros gaspillés
gaspillés inutilement, pléonasme évident, ... sans parler du reste.

Nous avons une politique de l'immigration, et elle est absurde, et de surcroît, indigne et inhumaine. Démonstration, chiffres à l'appui.

:: Le budget 2009 expulsions de migrants s'élève, selon la presse, à 42 millions d'euros.
Le nombre d'expulsions prévu, 26 000 personnes.
Coût unitaire théorique : 1 615 euros et des poussières
Coût moyen estimé par expulsion : 2 186 euros, selon le Monde.
Mais regardons de plus près le détail.

:: Dotation 2009 pour les rétentions administratives, 28,8 millions d'euros.
Nombre de places prévues : 2030, dans 22 centres de rétention, pudique dénomination, pas vraiment digne des droits de l'homme, passons.
Coût unitaire moyen de la rétention : 38,84 euros, par jour.
Coût unitaire annuel de la place en rétention : 14 000 euros environ.

:: L'assistance juridique et l'information des personnes détenues disposent d'un budget prévisionnel de l'ordre de 5 millions d'euros.
Un programme "immigration et asile" disposerait de quelque 436 millions d'euros, autant dire qu'il s'agit d'expulser à tour de bras, pour atteindre les quotas, et les 26 000 expulsions.

:: L'enveloppe globale du ministère de l'immigration pour 2009
est de 513,8 millions d'euros, autrement dit l'enveloppe globale des expulsions de migrants coûte, aux contribuables, tout compris, cette somme.

Ce qui revient à presque 20 000 euros réellement dépensés par personne expulsée.
Veuillez vérifier par vous-même, calculette à la main.

... La différence entre le prix global et le prix unitaire de chaque expulsion, vient-elle enrichir subrepticement les budgets de la police et de la gendarmerie ?
Sert-elle à surveiller et loger les migrants et leurs familles retenus contre leur gré ? A les ré-expulser, s'ils reviennent, un jour ou l'autre ?

Cette somme de 20 000 euros par migrant expulsé permettrait parfaitement en fait à chaque migrant de vivre assez correctement pendant un an, de trouver du travail et un logement, et pourquoi pas, d'alimenter la croissance, directement, par sa consommation courante.

Pour mémoire, le revenu disponible médian pour un ménage était de 27 150 euros par an, en 2006, chiffre INSEE.
Et 20 000 euros annuels seraient considérés comme un revenu correct, par pas mal de gens. Non ?
On peut comparer cette somme avec le niveau de vie médian en France, qui s'élève à 17 600 euros annuels, chiffre INSEE 2006, par personne.
Pour mémoire, à nouveau, près de 8 millions de personnes en France vivent avec moins de 880 euros par mois, soit 10 560 euros annuels.

26 000 pauvres de plus ou de moins, est-ce que ça changerait quelque chose ?
Sans doute, oui, pour notre dignité, et notre humanité.

Réfléchissons un peu : est-ce bien raisonnable ?
Est-ce cela que nous voulons, ou non ?
Si nous avions un demi-milliard d'euros à dépenser, - après tout, ils vont l'être, - aurions-nous vraiment envie de les investir dans le transport massif de personnes, souvent pauvres et courageuses, et la plupart du temps arrêtées et expulsées contre leur gré ?

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Ressources :

http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/10/03/le-budget-2009-prevoit-42-millions-d-euros-pour-les-expulsions-de-sans-papiers_1102928_823448.html#ens_id=1079876
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http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/03/omerta-sur-les-clandestins-par-eva-joly_1102741_3232.html#xtor=EPR-32280154
= Un article remarquable.

Et le dernier rapport de la Cimade, sur les conditions de rétention administrative en France:
http://www.scribd.com/doc/2662304/Rapport-Cimade-2008

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On peut aussi lire ou relire la Déclaration universelle des droits de l'homme, notamment son préambule, à tout hasard... C'est un texte qui nous engage, et demeure d'actualité, 60 ans après sa signature solennelle.

http://www.lexilogos.com/declaration_droits_homme.htm
ou
http://www.scribd.com/doc/3136264/Declaration-universelle-des-droits-de-lhomme

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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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