samedi 24 avril 2010

● Brèves du jour et de la nuit ●



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● Brèves du jour et de la nuit ●


● Génial.


Parcourir l'oeuvre ou la vie de Michel-Ange, une expérience qui vaut le détour.

Quelques chefs d'oeuvre à voir, découvrir, revoir. Un sculpteur amoureux des formes, un peintre respectueux des forces, des volumes, des ombres, et des lumières, et un précurseur inspiré de la ... bande dessinée.
On attend la suite de ce livre à feuilleter librement ici :

http://www.taschen.com/lookinside/60301/index.htm


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● Le voile et la vapeur

Crise panique dans les rangs dépités de la majorité.
Imaginer le sieur de Villepin, sans rire, ou le triste Juppé, sans rire, le troublion vibrionnant Copé, sans rire, - qui osent se porter candidats farfelus contre le génial Nicolas, l'homme de toutes les promesses... Impensable, non ? Farfelu ?
Les rats quitteraient-ils le navire en perdition ?
Un drame minuscule se prépare, qui fait bien ricaner quelques comparses vénérables et conformistes, convaincus que la droite méritait ... mieux. Sans rire...

Après les excellents résultats obtenus de toutes parts, et la menace réelle que le sort de la Grèce, et de quelques autres pays européens, proches de la faillite et de la cessation de paiements, ne désigne aussi et bientôt la République française, son déficit chronique, ses dettes, abyssales, la possible banqueroute qui la guette, - il leur fallait trouver d'urgence un bon rideau de fumée, pour donner l'illusion d'avoir une politique.

Ce fut le voile intégral, qui donna l'occasion de montrer ses gros bras, ses convictions "profondes", et de tenter de séduire la droite de la droite, notamment pour ceux et celles qui se croyaient à la gauche immédiate de l'extrême-droite, et n'en étaient que les sous-fifres.


Le pire est d'avoir rallumé la guerre, là justement où elle n'était pas.
Car si l'on veut désigner des boucs émissaires, qui choisir, sinon des femmes, de surcroît soumises aux impératifs catégoriques de la mode, et leurs supposés conjoints, forcément islamistes acharnés, et bien entendu, barbus. Ouf !

Bien sûr, les justifications vertueuses ne manquent pas, - la laïcité, la liberté et même le droit au respect et à l'égalité des femmes, mais aussi l'ordre public, carrément menacé, et la sécurité des citoyens, forcément inquiets, et donc séduits par le discours de la peur.


Le national-populisme est une stratégie nauséabonde, et la politique de Nicolas en est une variante, pas du tout riante. Nationaliste, sécuritaire, populiste, xénophobe, réactionnaire, il a tout pour plaire, cet illusionniste entouré de conservateurs rétrogrades, essoufflés, et frappés du délire d'interdire.



S'il fallait vraiment défendre la laïcité, et la République laïque et démocratique, le bon chanoine de Latran, distingué thuriféraire d'une imagerie religieuse archaïque, n'a pas pris le bon chemin, en vénérant un Pape archi-réactionnaire, et impliqué dans une tourmente exécrable.



S'il fallait vraiment défendre le respect de la femme, le respect de ses libertés, l'égalité, notamment, on aurait sans doute pu s'attaquer au manque de parité dans les assemblées représentatives, au manque d'égalité en termes de salaires, de retraites, de conditions de travail, - mais c'est sans doute plus "payant" de faire semblant.

Bref, la diatribe contre le voile intégral, et contre celles qui osent le porter en public, ouvre la voie à de bien nombreuses interdictions, et à de bien vilaines perspectives.


Désigner sans hésiter ceux et celles qui "troublent l'ordre public" par leur nature, leur comportement, leurs croyances, leur religion, leur origine, - à la vindicte générale est une manoeuvre dangereuse, qui devrait quand même rappeler quelques très mauvais souvenirs.



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● A bas la calotte et les calotins !


Sérieusement, faut-il interdire le port de la cornette, du voile des bonnes soeurs, des foulards des grands-mères, les coiffes et les tiares des évêques, ls capuchons des moinillons, les calottes des curés, les kippas des rabbins, les turbans des sikhs, etc., sans risquer d'avoir aussi l'envie d'interdire quelques autres couvre-chefs ?

Le casque des motards, les bonnets des marins, les képis des gendarmes, les casques des pompiers, les déguisements astucieux des forces de l'ordre, les passe-montagne en hiver, les écharpes diverses, au nom d'un ordre public digne de 1984 ?

Chapeau, Nicolas !

Bof.


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● Peut-on décemment tolérer le port indigne des talonnettes ?

Le port de talonnettes part d'un présupposé sexiste, machiste, et rétrograde, - "les hommes sont grands et les femmes petites", et si la nature n'a pas toujours accordé aux hommes la stature dont ils se croient dignes, est-il licite de tricher, d'usurper la taille d'un grand homme, ou celle d'un homme grand, qui sait, et de porter talonnettes ?

Comment justifier le mépris qu'ils montrent, en réalité, pour les femmes, en général et en particulier, - ceux-là qui osent se doter d'une taille qu'ils n'ont pas, et portent en secret des élévateurs sustentatoires de posture... Imposteurs !


Il est temps d'interdire, dans tous les lieux publics, le port des talonnettes, qui manifestent un mépris intégral pour les femmes, et un machisme parfaitement dépassé.

Quant aux talons-aiguille, ils seront également l'objet d'un interdiction totale, parce qu'ils signifient et connotent une image dégradante de la femme, et de son rôle éminent dans la société.


Vite ! Un décret !

Mieux ! Une Loi !
Amen.


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vendredi 23 avril 2010


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samedi 17 avril 2010

● Rumeurs, rumeurs...●



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● Rumeurs, rumeurs...



● Nuages, nuages...

:: Qui se souvient du nuage de Tchernobyl, qui s'était précisément arrêté aux frontières de l'Hexagone, n'écoutant alors que les autorités françaises, toujours soucieuses du bien-être public, et d'une information lénifiante ?

Il n'en ira pas de même avec le nuage volcanique islandais, qui navigue en altitude, invisible, au dessus de l'Europe du Nord, et s'étale, sans même se soucier des frontières... Il emporte poussières et cendres, silice, fluor, soufre, carbone, vapeurs, gaz et dioxydes divers, et pourrait mettre sérieusement en danger la navigation aérienne, tant que durera l'éruption.
Autant en emporte le vent, nouvelle manière.


Donc, aéroports fermés, vols annulés, voyageurs et touristes bloqués, on leur distribue des masques oculaires, des boules quiès, et des couvertures, trois magnifiques symboles de la générosité immense de l'Etat... Routes surchargées, pour cas de force majeure, ce qui permet de vérifier une fois de plus la vulnérabilité remarquable de nos sociétés prétendument développées.

Un petit nuage suffit à tout dérégler.



Qui se souviendra du règne calamiteux du mirifique Nicolas, qui avait tant promis, sur l'emploi, le pouvoir d'achat, la croissance, la justice, la réforme, et même la rupture avec une droite frileuse et accrochée à ses privilèges...

Accroché à son bouclier fiscal, Nicolas est-il devenu inaudible ?
Non, il plane sur son petit nuage, en bonne compagnie, savourant les délices de l'autosatisfaction perpétuelle.


Dispose-t-il au moins d'une couverture, de boules quiès, et d'un masque oculaire ?


Comment ne pas se rendre à Cracovie, où sont conviées les sommités, pour le deuil national polonais, et en hommage au président polonais décédé avec ses proches dignitaires, la semaine dernière, dans un accident d'avion, justement ?
L'espace aérien polonais étant fermé, comment alors se rendre à Cracovie ?
Grave question.

Par le train ?


● Pauvre Bougnat

:: Triste nouvelle, la Justice a pris la peine de poursuivre le ci-devant Hortefeux, ministre de l'Intérieur et des Cultes, pour propos délictueux, injures racistes et publiques, alors qu'il plaisantait joyeusement avec ses amis militants, à propos des Arabes.

Outrageant, méprisant, selon le procureur du tribunal correctionnel de Paris, qui relève une injure raciale, mais doute qu'elle soit publique, ou qu'elle soit intentionnelle, juste une bavure banale, un simple dérapage, donc.

Courageux, mais pas téméraire, le procureur, n'aurait requis aucune peine !
Pas même un petit rappel à la Loi ?


Le pauvre ministre croyait se moquer des Auvergnats, avait-il prétendu, sans vergogne.

Ajoutant qu'il était lui même auvergnat, comme bien des bougnats.

Brice l'Auvergnoule, en somme. Over-Null.

Un ami, il est vrai, parmi les amis, un fidèle parmi les fidèles...


http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-04-17/polemique-injure-raciale-le-procureur-juge-les-propos-d-hortefeux/917/0/445300




● Petit Clapotis

:: Grisante nouvelle, le couple présidentiel file le parfait amour conjugal. Comme il se doit. Enfin un couple parfait.
Et la police n'a finalement pas du tout fait d'enquête minutieuse, pour détecter les sources malveillantes et pernicieuses du bruit contraire, qui remuait les allées de la majorité et les rangs dépités de l'UMP. D'ailleurs, Rachida Dati est une amie.


Tous ces bruits ont-ils suffi à faire oublier les mirifiques résultats des élections régionales, sans doute pas.
Et le vaillant Nicolas, parfaitement rassuré, a fini par déclarer en substance qu'il n'y avait pas lieu de s'effarer d'un si "petit clapotis". Petit clapotis, sans importance, dixit le dit Nicolas.


Tout ceci pour rien, puisqu'une nouvelle rumeur défraye la chronique, le vénérable chanoine de Latran en aurait hérité d'un nouveau surnom, Nicolas, le Petit Clapotis !

Ces gens-là sont bien vilains, et persifleurs.



● Pauvres poules

:: Les nouvelles normes européennes songent à améliorer le bien-être des poules, dont nous recueillons notamment les oeufs, dans des conditions parfaitement exiguës. Les volailles encagées disposeront d'une carte postale supplémentaire, au lieu d'une feuille de format A4, pour tout espace vital.


Vite, sauvons les poules européennes !



● Pauvre Pape

:: L"Eglise catholique, universelle, apostolique et romaine, n'en finit pas de s'embourber dans les scandales d'abus sexuels commis sur des enfants mineurs, par des prêtres adultes en exercice, - et couverts par les autorités ecclésiastiques, par charité chrétienne et indulgence pour les pauvres pécheurs.


Voilà que Sa Sainteté le Souverain Pontife, Benoît XVI, qui pensait fêter ses 83 ans de charité chrétienne dans la petite île de Malte, haut-lieu de la tradition chrétienne, se trouve à nouveau pris à partie, inopinément.


Imaginez que des victimes maltaises ont décidé de manifester publiquement leur mécontentement et leur colère, - envers ces actes désormais considérés comme crimes odieux, - envers le silence papal à l'égard des prêtres abusifs pédophiles et de leurs agissements pervers.


Des victimes qui sortent du silence, et du non-dit traditionnels, quelle mauvaise et maléfique surprise !


Vite, sauvons la morale chrétienne !


Par un odieux concours de circonstances, à Cracovie, haut-lieu du nationalisme patriotique et chrétien de Pologne, l'aéroport Jean-Paul II est fermé, pour cause de nuage volcanique islandais.
Le Très-Saint-Père se contentera d'un petite prière.

Fervente, et silencieuse, bien sûr.



Par un très malheureux hasard, on reparle des propos intégristes et surtout négationnistes d'un supposé évêque réintégré dans l'Eglise catholique, apostolique et romaine, par Sa Sainteté le Souverain Pontife, Benoît XVI.

Mgr Williamson a donc été condamné, en Allemagne, pour la nature scandaleuse de ses propos.
Indulgente minoration de la Shoah, qui fit scandale. Incitation à la haine raciale.

Que sans doute la morale chrétienne réprouve, très silencieusement, puisqu'elle ne revient pas sur cette vertueuse réintégration.

Une petite minute de silence.
Et encore de l'indulgence !



http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g8-BBlrJaMHjzTx_tUJQntFbJscg

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gVrSNZVQa4H3EpXWffu7KsMnXwig



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Dérive sectaire caractérisée

:: Si les exploits de Benoît XVI appellent la réprobation ou l'indulgence, selon, c'est bien entendu du point de vue des croyants, parce que sinon...

On peut lire, néanmoins, l'avis motivé d'un théologien catholique et allemand, Hans Küng, qui dit doucement sa grande déception, et la perte de crédibilité qu'il craint pour l'Eglise catholique romaine, la frustration du clergé, la défection des fidèles, et tutti quanti.

Quant au cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005, et grand partisan du "secret pontifical" en matière d'abus sexuels, il a organisé et soutenu le camouflage des délits de déviance sexuelle commis par des membres du clergé, et aura du mal à faire croire qu'il en ignorait tout ou presque.

Il s'est donc mis au service d'un système de dissimulation de crimes contre des enfants, dont agressions et viols, et pourrait, finalement, avoir à en répondre.

Courageux, mais pas téméraire, Hans Küng ne va pas jusqu'à formuler ouvertement ce dernier point, crucial.
Il appelle à une Réforme, et un abandon du célibat des prêtres, entre autres.
Trop tard, sans doute.


http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/17/cinq-annees-pour-benoit-xvi-une-crise-de-confiance-historique-par-hans-kung_1335032_3232.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20100417-[zonea]


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blog 17.04.2010

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lundi 12 avril 2010

● Que de mots, que de mots...



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● Que de mots, que de mots...



Au commencement était le verbe, dit la légende biblique, en son premier chapitre.
Et le verbe en question était le verbe être, conjugué au passé, il y eut de l'être, c'est déjà quelque chose.
Ce qu'il en advint, affaire de devins, conjugaison à tous les temps, hier, demain, temps incertains...

Bien sûr, ce n'était que le premier verbe de l'histoire, une histoire qui n'en finit pas de se dire et de s'écrire,
et de décrire un chaos plus ou moins innommable, insondable, ineffable et indicible, longue mélopée
de verbes, d'adverbes, de noms et d'adjectifs, de nombres et de chiffres, des choses et d'êtres, en myriades.
Selon Etienne Brunet, un lexicologue distingué, ce verbe est, sans doute aucun, le mot le plus usité de la langue française.

Et vient en seconde position le verbe avoir, qui sert lui aussi d'auxiliaire de conjugaison, et désigne des qualités ou des propriétés, présent que l'on possède ou aimerait posséder, des caractéristiques singulières.
Le triangle est une figure, et il a trois côtés, l'être et l'avoir permettent ainsi de s'y retrouver, parfois.
Etre, avoir, choisir une lecture, l'un ou l'autre, sinon les deux, pourquoi pas.
Territoire fragile, dénominations. Domaines, domination. Les mots font signe.

En troisième lieu dans la liste de mots les plus utilisés de la langue française, encore un verbe.
Visiblement, ni l'être, ni l'avoir, ne suffisent, pas besoin d'en faire la démonstration,
et voici le verbe faire, qui promet beaucoup, oui, mais comment faire pour s'en sortir, ou s'y retrouver...
Un temps de forgerons, d'orfèvres, de fabricants et de marchands, de producteurs puis de distributeurs, industrieux.
Selon toute apparence, il y a ce qui est, et ce qui n'est pas, il y a ou il est ce que nous avons, ou n'avons pas,
il suffit de faire le tri, et chemin faisant, de faire en sorte que les choses s'améliorent, car sinon, nous voilà faits et refaits.

A défaut de faire, ou de faire l'affaire, on peut toujours se dire que le verbe dire promet aussi de jolis résultats, même s'il ne suffit pas de le dire, c'est déjà un début, comme une définition, un projet, un éclairage, à défaut de lumière.
Communication, comme clé de l'organisation sociale, marchande, productive, et des échanges qui régulent la domination.
Management, dire de faire, sans ménagement, pour que le système alimente en sous-produits le réseau des mots dits.
En quatrième place, donc, le verbe dire, qui laisse deviner ce qui n'est pas dit, ou ne l'était pas,
et avoue parfois ce qui est fait, en effet, ou ce qu'il y a lieu de faire, en fait, pour éviter quelques soucis.

Au cinquième rang, cinquième seulement, le pouvoir, encore un verbe, qui ouvre une porte sur le possible,
mais signale aussi ce qui ne l'est pas, et demeure hors de portée. Certains seulement s'arrogent le pouvoir de dire, de faire faire, celui d'avoir, et d'être ainsi le pouvoir. Le verbe pouvoir possède quelques faiblesses, et la légende tient pour établi que le pouvoir rend fou, ce qui devrait quand même servir d'avertissement, ici ou là !
Tout pouvoir, totale folie.

Sixième de la liste, c'est un adverbe et un adjectif, tout à la fois. Un fourre-tout, en quelque sorte,
mais quand tout est dit, on devine qu'il y aura un peu de silence, tout à coup. Dans le silence, l'horreur.
Bref, le mot tout désigne l'ensemble et la totalité, le global et le local, l'immensité et le minuscule,
et une sorte de divinité insupportable, qui a produit le totalitarisme, le rêve d'un ordre parfait, irrespirable.
Cinq verbes, un adverbe qui joue parfois les adjectifs, est-ce tout ?

Cette classification n'irait pas bien loin sans le verbe aller, qui va bien en effet, dans le tableau, et invite au voyage. Le monde ne va pas si bien, sans doute, mais à défaut de pouvoir tout changer, on peut toujours dire ce qu'il faudrait faire, pour changer un peu le paysage, ce qu'il est, et ce qu'il a, et qui ne va pas.
Allez, on s'y met ? Ça vous va ? Faudrait voir...

Précisément, au huitième rang, on aperçoit le verbe voir, qui désigne, avec entendre, s'entend, un sens indispensable, et par définition, un mécanisme complexe, fait de perspective, de stéréoscopie, et d'imagination.
On peut sans doute voir les choses autrement, entrevoir un autre avenir, aller voir et explorer, aller se faire voir, ailleurs, qui sait...
Quant à voir ça de plus près, y aura-t-il quelque savoir à en tirer ?

Sans doute manquait-il quelque chose, pour que cette liste prenne toute sa saveur, et à la neuvième place des mots les plus utilisés, vient l'homme. Ce mot désigne évidemment l'être humain, le genre humain, l'espèce humaine, et parmi les humains, celui de genre et de sexe masculin.
Comme d'habitude, question vocabulaire, la femme viendra un peu plus tard, attendant son heure, rien de neuf.

Et comme si l'homme avait besoin de réaffirmer sa foncière primauté, il occupe aussi la dixième place, avec le mot mari, qui le définit comme conjoint, lié par le lien conjugal, associé comme époux, seigneur et maître, il n'y pas si loin. Nous voilà bien !
A moins qu'il ne faille lire : nous le voulons bien, ou c'est bien parce que nous le voulons.
Sinon, sans doute, les mots diraient un autre monde.

Le verbe vouloir vient ensuite, en onzième lieu, huitième verbe, dans l'ordre des mots les plus usités.
Est-ce bien là ce que nous voulions ? A défaut de pouvoir, reste donc la volonté, qui suppose un choix, un désir, une recherche, une requête. C'est un éclairage intéressant, cette idée que nous pourrions refuser ce qui ne va pas, et vouloir autre chose, un autre ordre des mots que nous choisissons pour dire le monde, et ses tristes tropismes.
Et quand les volontés vont par quatre, mieux vaut éviter, le risque de se faire avoir et posséder n'est pas loin.

Douzième signe de ce curieux zodiaque des mots français, femme. Un être humain, de sexe féminin, un adulte du genre féminin, et sans doute une étrange énigme du vocabulaire courant. Un mot qui désigne une modalité à part entière de l'humanité, sans laquelle celle-ci disparaîtrait. Dans l'antique légende, les hommes font la guerre, et les femmes les guerriers. Dernières de la liste, sauf à la lire dans l'ordre inverse, en cherchant d'autres cheminements, d'autres manières de penser.

Viendrait alors ensuite, ce qui vient, et le verbe venir. Il y eut donc ce qui est, et ce qu'il en advient, ou ce qu'il en advint, pas nécessairement ce que nous voulions, ni même ce que nous pouvions. Viendra-t-elle ? Que veut-il ? Viendront-ils ?
N'allez pas pour autant consulter les devins, obscurs marchands de vent ivres, charlatans aux mille visages.
Ils ont pour consigne d'éclairer les consciences, de désigner le bon chemin, mais voilà qu'il en tirent parti, depuis la nuit des temps.
Ce n'est pas grand mystère, mais commune manipulation, vieille comme le monde.
Grande illusion, on peut prévoir quelques déceptions.

Si grand est par fortune au rang quatorze, vient ensuite le devoir, encore un verbe, qui rime avec la dette indéfinie qu'ont les petits envers les grands de ce monde, comme il se doit. La langue est donc une dictée, nous plions sous le poids des mots, sauf à en changer.

Puis vint le jour, parfois le grand jour, c'était au seizième temps de ce décompte des mots fréquents, on se doute qu'il y eut, un peu plus tard, quelques nuits, et un calendrier, marqué de lunes blanches, et de saisons variables. Les mots qui précèdent, comme une infrastructure, un programme, un schéma d'organisation, une trame ou un filet, un engramme imperceptible, à force d'usage.

Nous avions rendez-vous avec le jour, les mots nous y avaient convoqués, subrepticement, et nous nous sommes laissé prendre par son étincelante magnificence.

Prendre est le mot suivant sur la liste, et il y eut donc des prédateurs, des proies, des captifs, des esclaves, des serviteurs, des domestiques, des ouvriers, des opérateurs, quelques techniciens, pour épuiser les ressources disponibles, et assurer leur judicieuse exploitation.
Bel exploit. Les grands prennent aux petits, les riches aux pauvres, et ainsi de suite, jusqu'à ce que la langue, si belle et bien pensée, en perde la raison.
Petit, au dix-huitième rang, prend peu de place, et fait peu de bruit, naturellement. Mais c'est ainsi.

Selon la source déjà citée, la liste indique au rang suivant le mot mer, féminin, certes, et signe d'horizon ouvert, d'espace de liberté, ou d'un temps différent, où l'élément produit un autre cycle, à peine meurtri par l'univers productif, et par les dépravations et dégradations de l'humanité industrieuse. Aurions-nous l'âme marine ? Mystérieuse promotion de l'océan, ou simple jeu de mot, qui sait.

Peut-être s'agissait-il, dans cette exploration sommaire du vocabulaire le plus courant de trouver un indice, une piste, ou simplement quelque plaisir, à signaler les manques et les failles de la langue, qui dit si bien ce qu'elle exige, et offre si peu de ressources en échange.
A moins que justement, la liste ne soit pas close, ni si limitée, et qu'elle offre alors bien des surprises encore en gestation.

Il resterait encore à voir ce que ça donne, quand l'économie du don remplace l'échange marchand, quand la gentillesse ordinaire remplace l'ordre des prédateurs, quand les petits n'ont plus peur des illusionnistes, et leur rient au nez.
La légende raconte qu'il y eut alors un autre temps, comme toujours, et que ce temps reste à venir. Ou à faire, ou à dire. A faire venir ou advenir.
Il suffirait de trouver le temps, de lui donner une chance, d'être autrement.

Et même si ce petit jeu, à la rencontre des mots les plus ordinaires, ne produit qu'un léger sourire, si même rien d'autre qu'une vague distraction, quand bien même, est-ce cet autre moment aurait été le même, sans cette liste de mots puisés dans l'immense champ lexical, où chantent les mots, et leur légende ?

Si même est à la vingt-troisième place, fallait-il que falloir soit à la suivante ? Et où faudra-t-il s'arrêter, dans ce palmarès improbable, qui propose de donner du temps au temps, et même de le prendre s'il le faut, pour qu'il advienne. Peut-être serait-il temps d'en parler, encore un verbe, certes, qui donne à tous ou presque, un temps de parole. Pour que des actes s'en suivent, c'est encore une autre histoire, pas forcément la même, à suivre, demain peut-être.

Que le pouvoir et l'être vacillent, vaste programme, pour peu qu'on y prête la main.
Celle où se reconnaît l'humain. Celui ou celle qui donne la main, aux autres humains, quels qu'ils soient, quand le temps l'exige, ou la simple humanité. Simple entraide, élémentaire solidarité, bien peu de chose, sans doute, pour oublier la chose, celle qui désigne la catastrophe, parfois, ou le désastre, l'innommable, mais aussi bien d'autres choses, d'autres leçons, dont causent les êtres humains doués de la parole.

Puis viendrait la vie, juste après le verbe mettre, et c'est un joli rêve, de remettre de la vie là où étaient la misère, la souffrance, le désarroi, l'ordinaire fatal et banal.

Quelques mots sans doute, une énumération en trente étapes, où la dernière se nomme savoir.
C'est sans doute la première, qui sait.
C'est un maigre savoir, si trente mots seulement suffisaient à décrire la base pratique minimale de notre vocabulaire, par simple analyse de fréquence, et on voit bien les limites de l'exercice, qui nous laisse sur notre faim.
Sur une vingtaine de millions de mots recueillis, la machine en a extrait mille cinq cents, et nous venons de parcourir les trente premiers. Il en manque donc, et quelques-uns d'importance.
Oui, mais lesquels ?



La source de ce billet est ici :
http://www.linternaute.com/savoir/societe/mots-les-plus-utilises/

Vous y trouverez aussi un accès direct au dictionnaire,
mais on peut recommander également le site excellent du CNRTL :
http://www.cnrtl.fr/definition/

Et la liste complète :
http://media.eduscol.education.fr/file/ecole/20/6/liste-mots-par-frequence_115206.pdf

ou ici :
http://eduscol.education.fr/cid47916/liste-des-mots-classee-par-frequence-decroissante.html


11 avril 2010

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jeudi 1 avril 2010

April Fools' Day, Poissons d'avril ?



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April Fools' Day, Poissons d'avril ?


Jeudi 1er avril, April Fools' Day, Poissons d'avril ?

:: Selon les chroniqueurs, qui ne sont pas tous des enfants de choeur, les origines de cette curieuse fête remontent au Moyen-âge, au moins, où l'idiot du village était honoré, lors d'une fête des Innocents, aux alentours du 28 décembre, qui était jour chômé.

D'autres sources indiquent qu'autrefois, le dernier jour de l'année était le 25 mars, et le 1er avril marquait le début de la suivante, après une semaine fériée, en vigueur jusqu'au milieu du XVI siècle. Une tradition qui remonterait aux anciens Perses, dit-on.

Et quand le début de l'année devint le 1er janvier, au lieu du 1er avril, on se moqua volontiers des voisins qui confondaient les dates, et se croyaient au jour de l'an, alors que c'était déjà le printemps.

Depuis, la tradition perdure, d'annoncer ce jour-là, de vraies fausses nouvelles, plus ou moins fictives, ou de fausses vraies nouvelles, presque réelles, selon l'air du temps.

La première référence à la fête des Fous, se trouverait dans un conte de Chaucer, qui parlait déjà des aventures rocambolesques d'une nonne et d'un moine, pas moins. On a vu pire depuis.


Dans les gazettes du jour, on apprend ainsi qu'il y eut un nouveau et grand sommet des Grands, et que les jeunes époux Sarkozy-Bruni furent enfin reçus à la Maison Blanche par le couple Obama. Mais personne n'y vit malice, c'était la veille.

Plus rigolo, après le fast-food halal, il y aura dit-on dans la presse, des sex-shops halal, et devant cette concurrence redoutable, le Vatican mijote une riposte dans l'air du temps.
L'Eglise catholique et romaine se préparerait à lancer à son tour des émissions radiophoniques d'éducation sexuelle.
A destination des mineurs, et des clercs innocents. Enfin ?

Parmi les nouvelles festives, des chercheurs néerlandais annoncent la synthèse in vitro d'un morceau de viande de porc, sans préciser si le résultat est ou non casher. Les fabricants de saucisses suivent ces travaux avec délectation.

La Chine serait devenue un grand importateur de vin de Bordeaux. C'est un vin rouge, ... enfin, pas seulement.

La très sémillante Geneviève de Fontenay, spécialiste reconnue des jeunes filles belles et pures aurait décidé d'organiser elle-même la prochaine élection des Miss France, et de poser sa candidature, - en tout bien, tout honneur, s'entend. Et pourquoi pas ?

Ambiance morose au Parti socialiste, Ségolène aurait déposé la marque "Militant royaliste", et "Fête de la fraternité". C'est sûrement une mauvaise blague des copains. Quelle franche hilarité dans les rangs !
Bientôt une Fraternité royaliste ?

Bonne ambiance chez les collégiens, des députés fort sérieux auraient lancé l'idée de supprimer les épreuves du Brevet, qui coûtent fort cher, et ne servent pratiquement à rien. Avec un raisonnement aussi carré, les jours du Baccalauréat sont donc comptés.

La manne n'en finit pas de pleuvoir sur Haïti, et la conférence internationale des donateurs annonce que dix milliards ont été promis pour reconstruire les zones dévastées par le récent séisme. Un bémol, il s'agit seulement de dollars virtuels, et non pas de solides et trébuchants euros. Mais quand même...

Vrai, ou faux ?
Ne cherchez pas l'erreur, nous serons bientôt demain, et les quotidiens du jour en seront pleins, de si jolies nouvelles...
Vraies ou fausses, faut voir !



Dernières informations parfaitement officielles...
Cherchez l'erreur !
Pensions de vieillesse
1er avril : + 0,9 % pour les retraites - 30.03.2010
Tarifs
Prix du gaz au 1er avril : augmentation moyenne de 9,7 % - 29.03.2010

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CITE DU VATICAN - "Benoît XVI ne peut être cité à témoigner dans les affaires de pédophilie qui secouent l'Eglise catholique car il bénéficie de l'immunité en tant que chef de l'Etat du Vatican", déclare le président du tribunal de la petite enclave pontificale.

Mais faute avouée est à demi-pardonnée !
Non ?

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blogue du Jeudi 1er avril

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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