lundi 23 février 2009

:: Nouvelles petites et grandes sornettes


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blog 23.02.09

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:: Nouvelles petites et grandes sornettes

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:: Le chiffre du jour

Le nouveau président des Etats-Unis a décidé de limiter à
500 000 US dollars le salaire annuel maximal des dirigeants des entreprises soutenues par le Trésor américain. Son propre salaire annuel serait de l'ordre de 450 000 dollars.
Allons-nous prendre exemple là-dessus ?

La présidente du patronat français a aussitôt fait savoir qu'elle était hostile à ce genre de limitation autoritaire, et que les entreprises françaises, tout de même, sauraient sans aucun doute se montrer raisonnables, d'elles-mêmes. Elle a tout à fait été entendue par les pouvoirs publics, évidemment. Félicitations.

Et pourtant, il va bien falloir se poser un jour la question : quel est l'écart maximum admissible entre les plus hauts salaires, et les plus bas ?
Est-il justifiable que le salarié le mieux payé d'une entreprise quelconque gagne dix fois plus, chaque mois, que le salarié lambda, au bas de l'échelle ?
Dix fois, vingt fois, trente fois plus ? Plus encore, mais pourquoi ?

Si l'on admet qu'un écart de un à dix serait acceptable, et pas plus, il va bien falloir augmenter sérieusement les bas salaires, non ?
Pour mémoire, 500 000 dollars représentent environ 390 000 euros, soit à peu près
32 500 euros par mois ...
Allez ! A peu près trente fois plus que le SMIC. Ramenons l'écart à dix. Carrément.
La nouvelle valeur du SMIC, 3 250 euros mensuels, permettra forcément de relancer la fameuse machine économique. Non ?

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:: Raisonnable

En réclamant sérieusement 200 euros d'augmentation des bas salaires, des retraites, des minima sociaux, des allocations familiales pour les petits revenus, le LKP de Guadeloupe s'est donc montré extrêmement raisonnable, puisqu'il demandait juste à compenser les effets de la vie chère, commune dans les îles, et non pas à rattraper les écarts avec les plus hauts salaires, sans parler des plus hauts revenus.

Mais pour sortir l'économie de l'embarras où elle s'est mise toute seule, il va bien falloir trouver le moyen de relancer la machine, de permettre à ceux qui ne s'en sortent pas à la fin du mois, d'acheter le nécessaire, et donc de consommer.

Moralité, la revendication d'une augmentation générale des bas salaires, des retraites, des minima sociaux, disons jusqu'à une fois et demie le SMIC, finira bien par s'avérer indispensable. Alors, pourquoi attendre ?

200 euros d'augmentation pour tous,
soyons réalistes, demandons l'indispensable...


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:: Un tsunami mondial, la fameuse vague de fond, suite...

Moteur asphyxié, la machine s'est enrayée,
elle s'étouffe, et ne parvient pas à remonter la pente.
Faute de débouchés, les stocks s'accumulent,
les outils de production tournent à vide, puis s'arrêtent,
chômage technique, plans sociaux, licenciements,
baisse de la consommation, chute des prix,
on passe alors de l'inflation à la déflation,
et de la récession à la dépression.

Au pire du creux de la vague, plus rien ne vaut rien,
ni l'or, ni le diamant, ni le dollar, ni le yen,
sans parler de l'euro, ni du zloty,
du franc suisse, de la livre ou de la couronne, tous dévalués, démonétisés,
les actions, les obligations, les titres de propriété, dans le même bateau,
effondrement généralisé, dépréciation mondiale des actifs,
et même le plus riche des pays riches n'y peut rien.

La planche à billets, allègrement sollicitée, fournit tant qu'elle peut,
et chaque milliard supplémentaire vient aggraver un peu plus le désastre.
Trop de crédits, trop de dettes, trop de sur-profits,
trop d'impayés, trop de faillites, trop de cessations de paiement,
trop de plans de sauvetage inutiles, - banqueroute mondiale,
qui commence par les plus endettée, puis les plus pauvres,
et gagne inévitablement tous les autres, sans exception.

Quelques pessimistes annoncent déjà qu'il paraît trop tard
pour enrayer la catastrophe planétaire, inévitable,
et conséquence naturelle du système capitaliste lui-même,
tandis que quelques optimistes avancent qu'il est temps de décider
de gérer l'économie, les échanges, la production de biens
avec un autre modèle, un tout petit peu plus équitable...

... Quant aux 20 pays les plus riches, ils font leurs comptes,
et prononceront de beaux discours vibrants de belles intentions,
au lendemain du 1er avril prochain, c'est tout dire.

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:: Douze petites questions anodines pour se détendre les neurones


Est-il vraiment nécessaire de sauver le système économique actuel ?

Est-il possible de re-fonder le capitalisme mondial ? De le réformer ?

Faut-il moraliser le marché financier international, est-ce pensable ?

Peut-on vraiment nettoyer le bilan des banques ?

Faut-il récompenser la prise de risques financiers ?

Peut-on imaginer des entreprises sans actionnaires ?

Devrait-on se passer définitivement des paradis fiscaux ?

Combien de temps peut-on vivre à crédit ?

Est-il possible d'imaginer un monde sans crédits, sans créanciers ?

Fallait-il accepter l'idée d'insolvabilité, et jusqu'où ?

Allons-nous revenir, en sommes-nous déjà, au simple troc ?

Sommes-nous responsables de l'avenir de cette société ?

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Ressources

Le pire devient de plus en plus vraisemblable.
Dixit Jacques Attali :
http://www.slate.fr/story/le-pire-est-encore-%C3%A0-venir


Un blog remarquable à visiter régulièrement :
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/02/07/betisier-presidentiel/


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Et le nombre du jour : LXIV !!!
S'agit-il de petites bougies, imaginaires,
sur un délicieux gâteau, accompagné
d'un savoureux chocolat, mais oui...
Commence alors, évidemment,
un autre décompte amusant,
mais pour combien de temps ?
Tout autant ?

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Eros dormait dans les bras de Morphée,
du sommeil du juste qui nourrit le rêve,
- qui donc aurait osé le réveiller,
au risque de le voir d'un coup s'envoler ?

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977

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