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230208
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- Casse-toi, alors, pauvre con !
■ Nous avons un président de la République, largement élu au suffrage universel, ce qui lui donne sa légitimité, certes.
■ Nous avons un président de la République élu par la volonté populaire, sur un certain programme, et un nombre certain de promesses. Promesses qu'il tarde à tenir, quand il s'agit du pouvoir d'achat, et pas seulement.
■ Nous avons aussi un président qui ne manque pas une occasion d'exposer ses convictions, croyances et opinions, et après tout, il dispose, lui aussi, de la liberté d'expression comme n'importe quel citoyen. Avec les mêmes limites que n'importe quel citoyen.
... Mais ni sa position, sa fonction de président élu, ni la volonté populaire, qui l'a fait président, ne l'autorisent à s'asseoir sur la Constitution, par exemple quand il cherche à contourner une décision du Conseil constitutionnel, sur la non-rétroactivité de la loi sur la rétention de sûreté des délinquants dangereux.
Dommage, mais la Loi, et les avis du Conseil constitutionnel qui ont force de loi, s'imposent et s'appliquent à tous, - au premier rang desquels le Président de la République...
■ A ne pas manquer, l'entretien au Monde de Robert Badinter, remarquable de clarté.
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■ Un sous-ministre de son gouvernement, un certain Estrosi, aurait proposé d'exclure Mayotte du droit commun du sol, pour éviter que les naissances à Mayotte ne donnent droit comme ailleurs à la nationalité française. Est-ce possible, et même pensable ?
Selon l’article 1er de la Constitution, faut-il rappeler que "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale".
Ces quatre termes indissociables définissent des principes qui s’imposent à tous, au premier rang desquels le Président de la République...
Et qu'un membre du gouvernement imagine, ne serait-ce qu'un instant, se passer de la Constitution, ou passer outre, n'est tout simplement pas possible.
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■ Tout le monde ou presque peut voir notre sacré Nicolas, sans doute un peu fatigué par tous ses exploits, injurier publiquement un simple citoyen, qui refusait de lui serrer la main. Injures publiques dans l'exercice de ses fonctions, donc.
La vidéo fait un tabac.
Elle va aussi sans doute aucun redorer le blason du président, qui récidive, là aussi, dans l'invective.
Qu'en pense notre ministre de la Justice ?
... Le garde des Sceaux n'avait-elle pas promis une aggravation des peines pour les récidivistes ?
- Casse-toi, alors, pauvre con !
■ Voilà qui est sans aucun doute prémonitoire. Ou postmonitoire, qui sait.
• Car puisque lui se permet de le dire, en public, devant la foule, rien n'interdit d'imaginer la reprise de cette formule, - en retour.
• A moins qu'il ne s'agisse d'un puissant retour du refoulé, - si l'on se souvient bien, le fameux SMS qui n'a jamais été envoyé, et donc jamais reçu, qui disait à peu près :
- Si tu reviens, j'arrête tout...
Voilà que nous savons la réponse, la fameuse réponse, qui n'a jamais été envoyée, et donc jamais reçue, mais qui ressurgit, des profondeurs du néant :
- Casse-toi, pauvre con !
Etonnant, non ?
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http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoaftL1D.html
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Etait-ce une faute professionnelle, ou une injure publique dans l'exercice de ses fonctions ?
Voir cet article, dans l'excellent quotidien :
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/la-faute-professionnelle-du-president-de-la-republique-par-christophe-brun_1016251_3232.html
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La presse internationale se gausse, comment est-ce possible ?
Et Metrobus, filiale de Lagardère, censure une affiche de Courrier International,
c'est un bon début, tout va bien...
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