:: Bonne fête, Nicolas !

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061208

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:: Bonne fête, Nicolas !

● C'est une vieille légende, du début de l'hiver, qui emportait autrefois les enfants pauvres, mal nourris, mal vêtus, mal logés, et la tradition a gardé le souvenir de ces temps-là, où il y avait des enfants pauvres, et des parents qui n'y pouvaient pas grand'chose. Vent d'hiver.
Depuis, bien sûr, les choses ont bien changé, non ?

On raconte que Nicolas, celui de la légende chrétienne, habitait l'Asie mineure, du côté de l'actuelle Turquie, qu'il avait fait de la prison, pour ses opinions politiques, en prenant parti pour les veuves et les orphelins, comme on dit, et en défendant les enfants, les malades et les pauvres.
Et qu'il avait dû s'exiler, pour échapper à pire.

Moyennant quoi, c'est le saint patron des avocats, mais aussi celui des prisonniers, certaines régions en font le patron des enfants, des écoliers et des étudiants, d'autres celui des marchands, des commerçants, des boulangers, ou encore celui des marins, des célibataires, des orphelins, et ainsi de suite.

La fête est l'occasion de distribuer des bonbons, des gâteaux, des petits pains d'épices, des belles images aux enfants sages, et à défaut de brioches, du charbon, des pommes de terre et des oignons, aux enfants pauvres, - de quoi faire de la soupe, autrement dit. La soupe populaire ne date pas d'hier. La misère dure longtemps, chez les pauvres, sept ans, dit la légende, et c'est long.

Certains pays agrémentent l'entrée dans l'hiver d'une série de personnages mythiques, dont celui ... du sémillant Père Fouettard, une ombre qui accompagne Santa Claus, - avec un âne, parfois, pour porter de menus cadeaux, et de noirs corbeaux, symboles d'hiver. Menus présents : des noix, des pommes, des oranges, dit-on.

La Saint-Nicolas est donc l'ancêtre de Noël, de l'image du Père Noël, et des marchés qui vont avec, ... le petit commerce ne date pas d'hier, lui non plus.
La bonne légende court encore, et quelques méchantes illusions avec.

Et l'hiver n'est pas fini.

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Mais aujourd'hui, direz-vous ?

Ah ! Nous avons un autre Nicolas, qui fait des miracles, ou presque.
Conformément à la bonne légende du saint patron, il distribue des cadeaux aux enfants riches, et des bons plans pleins de paillettes dorées aux enfants pauvres.
Il annonce généreusement des milliards pour les banques, l'immobilier, le bâtiment, l'automobile, quelle aubaine, et promet de faire disparaître la pauvreté, - d'ici la fin de son mandat, ou d'ici la fin des temps, enfin un peu plus tard, peut-être.

Accompagné comme il se doit d'un âne et du père Fouettard, d'un économiste et d'un petit volatile noir et vorace, il annonce que la responsabilité pénale commence à 12 ans, et que la justice des mineurs sera réformée incessamment, et même avant. Sauf pour les enfants sages. Il promet quelques prisons supplémentaires, et quelques cages à lapins, dans la foulée. Il promet de nommer lui-même et en personne le saint patron des petites lucarnes publiques, un éventuel journaliste désargenté, mais bien en cour, évidemment. Que ne promet-il pas ...

Sacré boniment, on croit rêver.
Il annonce un plan "massif" pour soutenir l'économie, quelques primes, et des mesures ciblées et réversibles, pour les pauvres méritants.
Un massif fabuleux de fleurs de pure rhétorique, un peu de poudre aux yeux...
Le roi des camelots n'est qu'un novice à côté. Il suffit de l'écouter.
La foule éblouie applaudit la performance, verbale, verbale, quelle verve !
Que d'annonces, que de plans, que de promesses !

Mais faut-il croire encore au père Noël ?
Les patrons des pays riches réunis en congrès sont confiants, c'est dire...
On va alléger leurs charges, sans doute. Ouf !
Ils ont quelques raisons de croire au père Noël, non ?
Vous avez dit récession, dépression et chômage ? Pessimiste !
Vous avez dit relance du déficit, faillite, surenchère, mauvaise langue !
Vous avez dit prime à la casse ? Ah !
Encore un mot qui fâche...

Et l'hiver n'est pas fini.

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• "Il est vraisemblable que le principal crédit dont jouissent les miracles, visions, enchantements et effets extraordinaires de cette sorte soit dû à la puissance de l'imagination, qui agit surtout sur les esprits des gens du peuple, qui sont plus malléables. On les a si fortement influencés qu'ils en arrivent à penser voir ce qu'en réalité ils ne voient pas."

Montaigne, Essais, Livre I, Chap. 20, traduction G de Pernon, 2008.

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● Les Restos du coeur, le dernier avatar de la soupe populaire, ont entamé leur 24ème hiver.
Une petite vidéo d'information désolée.
http://www.dailymotion.com/video/k1t5zDAW6a7khSRtBc

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● Sur les droits des enfants, un travail de fond et de longue haleine, à lire dans le détail.
Et noter le mot "enfant", il va disparaître, il n'y aura plus que des mineurs, sans doute une triste nouvelle ; si les mots ont une sens.

http://jprosen.blog.lemonde.fr/
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● Si les mots ont un sens, c'est un blog assez performant un peu désabusé, à voir si vous voulez,
http://www.lesmotsontunsens.com/
et une page de liens plutôt bien choisis :
http://www.lesmotsontunsens.com/page/liens-externes
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● Le sida, 25 ans déjà, une page de prévention, une journée mondiale,
et un cauchemar qui n'est pas fini, loin de là. Petit rappel utile, parmi d'autres.

http://www.dailymotion.com/tag/lemonde/video/x7kx6o_sida-larme-du-dpistage_news
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● Invitation

● La Déclaration universelle des droits de l'homme a 60 ans.
La Ligue des droits l'homme propose de réfléchir à la crise mondiale, et d'en sortir par la mondialisation des droits universels, vaste programme.
Une lueur dans la nuit ?
L'invitation est ici :
http://www.ldh-france.org/IMG/pdf/Invitation_DUDH_12_decembre.pdf
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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