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190308
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Vaticinations
• Bien sûr, le monde ne s'est pas arrêté de tourner, comme erratique toupie,
parce que le dollar s'effondre, et le marché financier mondial avec. Flambée des cours du pétrole, des matières premières stratégiques, l'or, l'uranium, mais aussi céréales, entre autres.
Récession mondiale à l'horizon, inflation et hausse des prix, baisse des revenus disponibles, diminution des investissements et de la croissance, paralysie progressive des échanges, hausse du chômage, la chute du dollar n'est pas sans conséquences mondiales.
Crise.
Et ça ne va pas s'arranger, malgré les discours lénifiants, les bonnes paroles, les jolies promesses.
Ce ne sont pas les signes inquiétants qui manquent.
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• Sur le toit du monde, environ cinq millions de Tibétains, une goutte d'eau dans la population mondiale, et voilà qu'ils renâclent sous le joug chinois, au bout d'un demi-siècle d'exploitation sans vergogne.
• Il faut dire que leur gouvernement en exil n'y peut rien, que la philosophie bouddhiste n'y peut pas grand'chose, et que les rêves de théocratie du dalaï-lama, salués par un prix Nobel, n'ont rien arrangé.
• Il faut dire que le plateau tibétain, environ cinq fois la superficie de la France, aussi inhospitalier et arriéré qu'il soit, recèle quelques richesses, et quelques déserts. Parmi les richesses, l'or et l'uranium, l'un et l'autre nécessaires à l'empire chinois, qui se sert directement à la source, et laisse derrière lui une pollution radioactive désastreuse, un centre d'essais nucléaires, avec retombées et décharges de déchets minéraux isotopiques , dont les traces toxiques menacent les nappes phréatiques et les populations locales. Pas seulement locales.
• Il faut dire que la guerre de l'eau a commencé, et qu'elle n'est pas près de s'arrêter.
Ce qui se joue, là haut dans la Maison des Trésors de l'Ouest, nom chinois du Tibet, c'est la maîtrise de la ressource en eau, - prenez une carte : tous les grands fleuves de l'Asie proviennent de ce réservoir gigantesque.
Le Gange, le Salween, le Huang He (ou fleuve Jaune), le Mékong, le Brahmapoutre, le Yangzi Jiang (ou Yangtzé), le Sutlej et l'Indus...
L'enjeu est donc le contrôle de la ressource en eau de tout un continent, la main-mise sur le Tibet est dès lors considérée par Pékin comme stratégique, c'est-à-dire indiscutable.
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Certes, les pays occidentaux sont plutôt mal placés pour émettre l'ombre d'une critique, l'Europe avec ses bonnes oeuvres coloniales, les Etats-Unis, avec leur main-mise sur le pétrole, entre autres en Irak, et sur l'économie mondiale, hélas.
Le gag de l'histoire, c'est qu'aujourd'hui, avec d'énormes réserves de change libellées en dollars, la Chine détient de quoi ruiner le système financier mondial, et donc de quoi étouffer toute critique sérieuse.
La mode est à l'idée vague d'un boycott des Jeux olympiques de Pékin, qui aurait peu de chance d'aboutir à quoi que ce soit, il est vrai. Les puissances qui prétendent nous gouverner auront donc quelques pieuses paroles, et quelques belles intentions, tout en espérant que leurs petits commerces continuent de tourner, à défaut de prospérer. Dure réalité.
Et tristes perspectives pour le sacro-saint droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, - bafoué au Tibet comme au Kosovo, en Palestine comme au Darfour, en Tchétchénie comme ailleurs, dans les réserves indiennes des Amériques, comme dans les terres autraliennes, voyez comme le monde est petit.
Etonnant, non?
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Tibet
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Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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