vendredi 21 août 2009

● Le temps des marronniers

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● Le temps des marronniers, sonne l'automne, honteux.

:: La presse française s'empare régulièrement du dossier des prisons, qui méritent en effet et depuis longtemps d'être désignées du doigt, comme
indignes d'un pays (prétendument) civilisé.
Surpeuplées, vétustes, insalubres, et inhumaines, indécentes et honteuses.

● - Si l'état déplorable des lieux, la surpopulation carcérale, les conditions de travail des gardiens, surveillants et personnels pénitentiaires, les conditions de détention des détenus, sans parler des centres de rétention, inacceptables, dont celui de Mayotte, sont "une honte pour la République", et pour la France,

● - si les rapports sur cette situation s'empilent d'année en année, sans résultat notable,

● - si les condamnations devant la Cour européenne de justice, pour manquements répétés à la Convention européenne des droits de l'homme, s'accumulent, en vain,

● - si les avocats, les personnels pénitentiaires, les magistrats eux-mêmes, les associations ne parviennent pas à se faire entendre,

... peut-être va-t-il falloir offrir un Sonotone® à la très brillante ministre de la Justice, ministre d'Etat, et /Gardienne/ Garde des sceaux.

:: Madame Michèle Alliot-Marie, anciennement ministre de la Défense, ministre de l'Intérieur, présidente d'un groupuscule conservateur, ancienne secrétaire générale de l'UMP, sauf erreur, est sans aucun doute un inévitable pilier de ce gouvernement, et de la droite la plus classique.

Elle est aussi probablement, de plus, malheureusement, sourde.

Et quand Nicolas Sarkozy, l'actuel président de la République, ancien avocat, devant le Congrès réuni solennellement à Versailles, déclare :
"L'état de nos prisons, nous le savons tous, est une honte pour notre République...", - elle ne se sent pas du tout visée, ni même responsable, puisque très probablement, elle n'y entend rien. Hélas.

Devant le score scandaleux des suicides dans les prisons françaises, elle promet, paraît-il, "de la transparence", - et des pyjamas en papier, sans rire, - ce qui aura sûrement un effet invisible, et même inaudible, pour ne pas dire assourdissant.

Dans le même temps, et sous l'impulsion majestueuse de cette majorité mirifique, présidée par Nicolas, le suffisant monarque, on fait construire de nouvelles prisons, par quelques amis du secteur privé, mais sur fonds publics.
Fort bien, mais selon la presse, les nouvelles prisons seront
déjà surpeuplées, avant même d'être achevées.
Remarquable, non ?

Au lieu d'augmenter perpétuellement, indéfiniment, le nombre de prisons, de maisons d'arrêt, de centres pénitentiaires, de centres de rétention, et la stratégie d'enfermement à tout va, dont les résultats sont misérables, il serait peut-être temps d'arrêter les frais.

Nous avons trop de prisons, et pas assez de lieux de remédiation, de réinsertion ou de réhabilitation, pas assez de personnels efficaces, soignants, éducateurs, psychothérapeutes, surveillants bienveillants, psychiatres, enseignants et formateurs, etc..

En attendant,
fermer les lieux vétustes, indignes et hors normes, et les centres de rétention, humainement injustifiables,
libérer les courtes peines, sous contrôle judiciaire et avec un régime
d'insertion et d'accompagnement effectif,
et limiter les condamnations à prison ferme au nombre exact de places (décentes) réellement disponibles.

Trois décisions à prendre, sans qu'aucun délai ne soit nécessaire. Allo ?

Puis revoir de fond en comble le système pénitentiaire, pour le rendre
acceptable, dans une société humainement supportable, et non pas insoutenable et indigne.

C'est non seulement affaire de justice, mais aussi d'élémentaire démocratie.
Et nous en sommes tous responsables, sans exception de droite ou de gauche.


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blog 21.08.09

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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/

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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977

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