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● Bretagne : algues vertes, attention danger !
:: Dans les jolies baies tranquilles des côtes bretonnes, les marées vertes sont de retour.
Saint-Brieuc, Lannion, Douarnenez, les sites menacés sont plusieurs dizaines, et les coûts induits, pharamineux.
Coût de ramassage, environ 10 euros le m3, - destination, le stockage, l'épandage, qui recycle la source d'azote, et le réinjecte dans le réseau hydrologique, ou le compostage, qui permet une meilleure valorisation du magma putride récolté, mais consomme de la main d'oeuvre supplémentaire.
Pertes directes pour le tourisme local et régional, par baisse aggravée de la fréquentation, en plein coeur de la meilleure saison.
Pertes directes pour les pêcheurs côtiers, les algues envahissent les filets, et détruisent l'équilibre écologique, déjà bien secoué.
Pertes directes pour le tourisme local et régional, par baisse aggravée de la fréquentation, en plein coeur de la meilleure saison.
Pertes directes pour les pêcheurs côtiers, les algues envahissent les filets, et détruisent l'équilibre écologique, déjà bien secoué.
Responsables, les nitrates, les effluents azotés, qui favorisent l'eutrophisation des eaux, où l'algue verte se plaît. En clair, la fertilisation excessive des sols, la pollution des eaux, qui accumulent et redistribuent dans les estuaires les nutriments nécessaires à l'algue verte, nitrates et phosphates.
Responsables, les pouvoirs publics, qui préfèrent fermer les yeux, et à la rigueur les plages.
Le phénomène est connu, depuis les années 70, et pratiquement, rien n'a été fait pour l'enrayer.
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:: Ulva, l'ulve verte, prolifère et s'amoncelle, en tonnes nauséabondes et toxiques répandues sur les plages.
La décomposition des immenses amas d'algues déposées dans les criques et sur les plages produit notamment du méthane, et surtout du sulfure d'hydrogène, un gaz hautement toxique, (directement responsable de la mort d'un cheval, très récemment, et de l'intoxication sérieuse de son cavalier, à Saint Michel-en-Grève, le 28 juillet dernier).
● H2S : Sulfure d'hydrogène, alias hydrogène sulfuré, c'est un gaz, plus lourd que l'air, qui stagne donc, dont l'odeur caractéristique est bien connue : ce délicieux parfum d'oeuf pourri. Il s'accumule volontiers dans les creux du terrain, les égouts et les canalisations, les fosses septiques, dans la vase, et sous la croûte des amas d'algues en putréfaction. A faible dose, il tue les insectes, dont les mouches, les petits animaux, ce qui peut permettre de le repérer. C'est un poison violent, classé très toxique, et nocif pour l'environnement.
:: Malheureusement, quand sa concentration atteint ou dépasse le seuil de 150 ppm, ce gaz anesthésie le nerf olfactif, et devient indétectable pour l'humain. L'abréviation ppm correspond à partie par million, par exemple 1 gramme par tonne.
Le sulfure d'hydrogène provoque, successivement, en fonction de sa concentration locale et selon la durée d'exposition, une irritation des yeux, une lésion de la cornée, une irritation des bronches, un oedème pulmonaire, des atteintes du système nerveux central, nausée, malaise, perte de conscience, puis un coma, suivi d'asphyxie et de décès.
Selon l'Ineris, l'exposition à ce gaz atteint le seuil mortel dans la minute pour une concentration de l'ordre de 1500 ppm, soit 2 grammes d'hydrogène sulfuré par mètre cube, et le seuil d'effets irréversibles dès 320 ppm, soit 448 mg par m3, toujours dans la minute.
Selon Wikipedia, le seuil de toxicité est de 14 mg par m3.
C'est un cousin ou un voisin du cyanure d'hydrogène, alias acide cyanhydrique, tristement connu sous le nom de Zyklon B, mortel dès 300 ppm.
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● Ressources
http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/index.php?47/480
un dossier assez complet sur le sujet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sulfure_d'hydrogène
le sulfure d'hydrogène
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/environnement/20090819.OBS8195/algues_vertes__il_y_a_bel_et_bien_un_risque_pour_lhomme.html
En date du mercredi 19 08 09, une confirmation du risque réel, localisé, mais à prendre en compte.
On notera que les dépôts d'algues vertes sont plus dangereux dans les petites criques isolées, où elles peuvent se déposer, stagner, et fermenter, sans que les engins de ramassage puissent les récolter.
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● Mise à jour :
addendum ce jeudi 20 août 2009
Les doses détectées atteignent bien un niveau de concentration éventuellement mortel pour l'humain.
Voir aussi l'édifiant rapport in situ de l'Ineris,
sur la toxicité des dépôts d'algues vertes, daté du 19 08 2009 est ici :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_INERIS_DRC-09-108407-10226A_algues_FR.pdf
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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