blog110808
° ° °
:: Carnet de bord, récit
° ° °
= 1 :: le journal d'un journal, essai
Dix mois plus tard, à peu près, retour sur la genèse d'un texte qui s'avère né par hasard, et de la disponibilité d'un espace utilisable, alors que le site habituel était momentanément non-fonctionnel, et voilà, dans la caverne primitive, quelques graffiti, perdus il est vrai dans l'immensité de la nuit.
Prolifération, vertige des chiffres, la montagne digitale au bout des doigts, parviendra-t-elle à inviter au sourire, l'obscure vallée recueillera-t-elle le moindre écho, un murmure indistinct dans une Babel déserte ?
Quelque part un naufrage, ça ne manque pas, et voici l'origine du mot, - le roi des Angles avait réclamé aux marins d'inscrire le minutieux récit de leurs tribulations hasardeuses sur un parchemin fixé à une bûche, a log, pour qu'en cas de perdition du navire, une mince chance subsiste d'en retrouver quelque trace, un signe, parfois.
= 2 :: pour répondre à une question, une seule
L'idée a fait fortune, le ruisselet est devenu un fleuve, l'étincelle initiale brille désormais comme une indescriptible galaxie numérique, les notes brèves d'un carnet démultipliées donnent forme à un marais immense, vague et brumeux, où sans doute flottent quelques feux follets.
Tous ces carnets de bord, ces blocs-notes, ces journaux plus ou moins intimes, procèdent de l'hypothèse d'un naufrage, de la possibilité d'un désastre, de la tentative d'y faire échec, malgré tout. Et nul ne sait par avance combien parviendront à bon port, ni combien disparaîtront dans l'oubli, illisibles alors, ou désormais.
Fallait-il s'embarquer, dans cette aventure incertaine, ou y avait-il un quelconque autre choix ? Trop tard, le carnet a déjà enregistré dans les archives de la mémoire universelle, ou plutôt en cache, l'existence d'un carnet, d'une trace, qui pourrait faire signe, référence, preuve, - et quelques fichiers s'activent déjà, veillent et surveillent, contrôlent en somme, le fonctionnement régulier de la sphère, et des petites bulles qui la composent. Phylactères.
= 3 :: éblouissante prolifération mimétique
Dans ce système étonnant de miroirs éblouissants, les choses, les êtres, s'assemblent, se suivent, se multiplient, se divisent, se répètent, ou se reproduisent, les moissons promettent des semailles, les semailles permettent les moissons, si tout va bien. A moins, bien sûr, d'un naufrage ou d'un désastre, à moins d'un détail imprévu, dont la seule trace peut-être serait inscrite, sans doute, dans un improbable carnet de bord, - à consulter dans les archives, si elles existent encore.
Entre les lignes, quelques blancs, quelques espaces entre les mots, permettent un document, dont il est parfois possible d'examiner la forme, la source, le langage, le contenu. Dans les marges, quelques notes ajoutent ici ou là, une image, une précision, un indice. Une date, une information. Une lectrice ou un lecteur, capables de décoder les signes inscrits sur le carnet, aura été présupposé, préexistant ainsi à la formation du texte, et invisible contexte de l'écrit. Une ordonnance existe quelque part, dans les archives royales, qui prescrit d'écrire un journal de bord, récupérable peut-être, en cas de naufrage, - "le Roy le veult", les audacieux capitaines s'y conforment, à peu près, en principe. Voyages de fortune, récits, toute une histoire se dessine.
Tous n'en sont pas revenus, certes. Parfois les naufrageurs ou les pirates, peu soucieux de laisser trace de leurs exploits, détruisaient ou confisquaient les logs, les journaux de bord des navires capturés, et pas toujours perdus corps et biens, mais récupérés par ailleurs, et pour d'autres fins. Pertes pour les uns, profits pour d'autres, le commerce ordinaire a d'antiques racines.
= 4 :: digitales découvertes
Retour sur l'histoire d'un carnet de bord, digital blog, né d'un double hasard. Curieusement, un texte préexistait, qui n'avait pas trouvé place, et la possibilité s'est offerte, presque d'elle-même, de loger ce texte dans un carnet de bord, provisoirement, en attendant que le réseau veuille bien fonctionner à nouveau, comme auparavant. Comme chacun sait, le provisoire dure, et voilà un même texte "original" logé à deux enseignes, semble-t-il, dédoublé, sans compter quelques copies en cache ici ou là, d'adresses connues ou inconnues.
Est-il possible de penser la croissance économique, d'ouvrir des perspectives de développement harmonieux, un groupe de travail devait réunir des experts sur ce thème, rassembler les contributions de tous horizons, et proposer un plan d'actions... Paradoxalement, la multi-crise immobilière, financière, économique, alimentaire, énergétique, et mondiale, rendait d'autant plus urgentes et la réflexion, et l'action.
Au revers de la question, est-il possible d'éviter, dans ce contexte chaotique, que la récession et l'inflation ne se conjuguent pour produire le cortège habituel qui les accompagne, misère, famines, conflits, guerres ?
A relire ce texte, une simple ébauche provisoire, bien des oublis seraient à corriger, bien des impasses à éclairer, et bien des barbaries à dénoncer. Si l'on veut bien imaginer la planète Terre comme un seul et même village, global, mondial, un unique habitat possible pour l'humanité tout entière, alors il faut aussi reconnaître que le village va plutôt mal, que la situation de la majorité de ses habitants ne va pas s'améliorant, et qu'il est largement temps d'y remédier, et de repenser son architecture, son organisation, et ses échanges.
= 5 :: un véritable chantier
Retour au blog, tel qu'il est, en chantier. Naïf, simpliste, élémentaire. On doit pouvoir l'améliorer, lui aussi. Le simplifier. Le monde dispose de grosses machines, internationales, depuis l'Organisation des Nations-Unies au Programme Alimentaire Mondial, en passant par l'Unicef, le Fonds monétaire international, le Banque mondiale, et en y ajoutant un nombre considérable d'organisations non-gouvernementales et d'associations caritatives de tout poil. Résultats : médiocres, insuffisants, inefficaces, peut mieux faire, - pour rester dans l'euphorie de l'euphémisme. Pari : un simple blog.
Mais qu'est-ce qu'un blog, au demeurant ? Juste une vitrine, changeante, un écritoire, plutôt sommaire, et qu'y a-t-il à en attendre ? Ce n'est ni plus ni moins qu'un support, un vecteur, connecté au réseau, et limité par sa forme, variable. Du point de vue du lecteur voyageur, la Toile est une image partielle du monde, et un succédané de Babel, bibliothèque et lupanar, auberge et traquenard, boîte à outils et boîte de nuit, album des familles, journaux intimes, bricolages et loisirs divers, un fourre-tout, et une malle aux trésors. Tout et rien, le meilleur et le pire, où chacun trouve sans doute ce qu'il cherchait, plus ou moins. Pas vous ?
Qu'advient-il de cette richesse, à quoi et à qui sert-elle, distribuée largement, pillée ou gaspillée, qui sait, est-ce le temps des semailles, ou celui des moissons ? De nouveaux outils de partage de l'information apparaissent en permanence, d'autres disparaissent inopinément, l'effervescence gagne, à la surface visible de la toile. Mais pour quel maigre résultat ?
= 6 :: une page de publicité
Qui n'a entendu parler du mémorable Mémoire de la Mue, une étonnante traduction libre du Yi King, dénommé aujourd'hui Yi Jing, et I Ching par les Anglo-Saxons ? Une brève présentation rend mal compte de ce monument incontournable de la pensée chinois ancienne, antique, et pas du tout primaire, elle est ici, néanmoins :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/bonne-lecture.html
A sa cinquième édition, le Mémoire obtient quelque 2 400 lecteurs,
talonné par les Secrets du mémoire de la mue, avec déjà 2 300 lecteurs,
http://www.scribd.com/doc/126299/Secrets-du-Memoire-de-la-mue-v-001
En d'autres termes, la vitrine fonctionne, assez bien, somme toute.
Est-ce suffisant ? Mais non...
Mais si c'était un jeu de piste, une énigme à résoudre, un portrait chinois, ce blog-là, quels seraient les acteurs, les locuteurs, les spectateurs, masculins ou féminins ? A quelle fête seraient-ils conviés, dans le village global imaginaire, et pour quelle occasion ? La croissance et le développement harmonieux ne sont pas au rendez-vous, loin de là. Et s'il reste alors comme perspective de la continuation des signes et des symptômes, comment se porte vraiment le village mondial ?
Le chapitre un est ici :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/dessine-moi-un-village.html
mais la suite de l'histoire reste à inventer.
Trois scénarios sont possibles, le pire, le meilleur, et le probable, quelque part entre ces deux extrêmes. Les paris sont ouverts, le curseur penche du côté du pire, sauf à imaginer d'heureuses surprises, improbables mais encore possibles, malgré tout...
Ce blog tire son nom de ce Village en devenir, "villagedev", et de son promoteur, parti en guerre contre les moulins-à-vent, comme d'autres illustres prédécesseurs. Si le village est malade, et s'il n'existe décidément pas de potion magique, pas de recette miracle, en dépit des discours valeureux de nos courageux politiques, avons-nous la moindre de chance d'éviter le pire, ... pas sûr !
= 7 :: A l'écoute et en veille
Ecouter les bruits du monde... Il s'organise en splendides hiérarchies, autour de concepts simples, - les pauvres, les riches, et les puissants, - ceux qui n'ont rien, et ceux qui ont presque tout, - ceux qui vendent des armes et ceux qui s'entretuent, à cause de la misère, n'ayant rien à perdre, et prêts à écouter tous les marchands de rêve et de mort.
Un autre monde est possible, vieux rêve qui hante l'humanité, - se délivrer du cauchemar permanent, de l'injustice ordinaire, sans fabriquer du même coup un monde encore pire, - et ce vieux rêve a un nom, ou de multiples noms, la simple humanité...
Changer de civilisation, d'ère, sortir de l'adolescence boutonneuse et obscène où survit à peine la société mondiale, passer enfin à l'age adulte, retrouver l'esprit d'enfance, ou celui du village mondial enfin viable, - nous avons le choix, ne l'avons-nous pas ?
Concrètement, peut-être suffit-il de rire au nez des charlatans, d'apprendre aux enfants à les détecter, c'est simple, ce sont les prédateurs, et ils roulent carrosse.
= 8 :: Arrêter les conneries
Sur ce joli blog, quelques notes de musique, quelques images, quelques vidéos, et quelques adresses plus ou moins judicieuses, joyeux bazar, de bric et de broc, en restera-t-il quoi que ce soit d'utile ou d'agréable, de nécessaire ou de superflu, on ne sait. Quelques souvenirs, déjà ?
Sur l'écran, quelques trouvailles.
A quoi font-elles écran, masque, obstacle, à quel vide, à quel désert ?
Dans l'air du temps, des bruits de bottes, le grondement du canon, et ses sinistres variantes, quelques spectacles pour amuser la galerie, et la perspective d'une vraie récession, bien mondiale, les économistes croisent les doigts, - avons-nous oublié quelque chose ? Quelques bouffons, qui se lèchent les babines ? Un peu de pétrole, pour remplacer les idées ?
Rien ne manque, en fait, pour résoudre un par un les problèmes criants du village. Ni l'argent, ni les moyens humains, ni la technologie, il suffirait d'un tout petit peu de bon sens, d'une part, et de la volonté enfin commune d'arrêter le désastre.
Juste avant qu'il ne soit trop tard, si possible.
= 9 :: la clé universelle
Bien sûr, si elle existait, nous aurions déjà fait fortune, n'est-ce pas ?
Et pourtant, la nature elle-même nous donne des pistes, que nous nous empressons d'ignorer. La vie s'efforce et se déploie dans notre environnement, pour pallier le manque de temps, d'espace, de ressources, et modifier les paramètres, génétiques ou non, en fonction des résultats obtenus. Elle s'adapte, pour profiter du contexte, et même pour l'améliorer, ici ou là. Nous sommes la seule espèce capable de s'autodétruire, et notre planète avec. Pas mal, non ?
Pallier le manque, c'est le secret de la vie, elle tente de combler le vide, d'en tirer parti, voyez les arbres, et les insectes, voyez la luzerne et le pollen, les lièvres et les lapins, les baleines et les dauphins. Voyez comme nous sommes de mauvais jardiniers, qui répandons sur la planète, non seulement la mort, la misère, la famine, la guerre, mais aussi notre béton, nos poisons, nos déchets, - jusqu'à la rendre irrespirable.
Pour ignorer le manque, et oublier qu'il existe, nous avons créé les castes, les clans, les niveaux de vie, le travail, le servage, l'argent, les armes et les gendarmes, et quelques autres merveilles coûteuses. Ce n'était pas la bonne solution.
° ° °
= :: Epilogue provisoire
Si nous vivons sur la planète Terre comme dans un seul système écologique, économique et social, le seul lieu habitable pour l'humanité telle qu'elle est, si nous acceptons l'hypothèse d'un seul village mondial, avec ses espaces, ses ressources, et ses prédateurs, force est de constater, il suffit d'ouvrir n'importe quel quotidien, que le village est malade.
En réalité, tous les signaux, sans exception, semblent au rouge, - l'économique, l'écologique, le social, sans parler de la situation sanitaire, alimentaire, de l'accès à l'eau potable, à l'éducation, à la culture.
Le "par où commencer" indique en toute simplicité de commencer plutôt par le plus petit, le nouveau-né et l'enfant, de commencer par le plus simple, l'eau et le pain, avec ou sans levain, de commencer là où l'évidence est criante, par dire "non", et les occasions ne manquent pas.
° ° °
:: Notes :
Bien évidemment, les commentaires sont les bienvenus, les critiques de même.
Texte libre de droits.
Malgré ses faiblesses, le texte sur la croissance et le développement a obtenu un score assez honorable. Plus de 6 000 lecteurs, pour ce document intitulé :
"Demain, la croissance économique, française ?"
et désormais disponible sur scribd :
http://www.scribd.com/doc/351567/Croissance-eco-fr
ref. interne :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/croissance-dveloppement.html
■ ■ ■
Annexes
:: Une petite page de musique ?
http://pacoalpi.blogspot.com/2008/03/une-petite-page-de-musique.html
:: Scarlatti, ou Cat Stevens, pourquoi pas les deux ?
http://www.deezer.com/track/6722#music/album/41363
:: Hypemachine, à voir et écouter, si vous voulez ...
http://hypem.com/list/
:: Tout Nina Simone sur deezer
http://www.deezer.com/#music/result/all/nina%20simone
:: une page de récréation ?
http://pacoalpi.blogspot.com/2008/04/rcrations.html
■ ■ ■
Le blog à partir duquel et pour lequel ce texte a été écrit, est ici :
http://pacoalpi.blogspot.com/
http://www.scribd.com/doc/4689690/Carnet-de-bord-recit
■ ■ ■
° ° °
Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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° ° °
:: Carnet de bord, récit
° ° °
= 1 :: le journal d'un journal, essai
Dix mois plus tard, à peu près, retour sur la genèse d'un texte qui s'avère né par hasard, et de la disponibilité d'un espace utilisable, alors que le site habituel était momentanément non-fonctionnel, et voilà, dans la caverne primitive, quelques graffiti, perdus il est vrai dans l'immensité de la nuit.
Prolifération, vertige des chiffres, la montagne digitale au bout des doigts, parviendra-t-elle à inviter au sourire, l'obscure vallée recueillera-t-elle le moindre écho, un murmure indistinct dans une Babel déserte ?
Quelque part un naufrage, ça ne manque pas, et voici l'origine du mot, - le roi des Angles avait réclamé aux marins d'inscrire le minutieux récit de leurs tribulations hasardeuses sur un parchemin fixé à une bûche, a log, pour qu'en cas de perdition du navire, une mince chance subsiste d'en retrouver quelque trace, un signe, parfois.
= 2 :: pour répondre à une question, une seule
L'idée a fait fortune, le ruisselet est devenu un fleuve, l'étincelle initiale brille désormais comme une indescriptible galaxie numérique, les notes brèves d'un carnet démultipliées donnent forme à un marais immense, vague et brumeux, où sans doute flottent quelques feux follets.
Tous ces carnets de bord, ces blocs-notes, ces journaux plus ou moins intimes, procèdent de l'hypothèse d'un naufrage, de la possibilité d'un désastre, de la tentative d'y faire échec, malgré tout. Et nul ne sait par avance combien parviendront à bon port, ni combien disparaîtront dans l'oubli, illisibles alors, ou désormais.
Fallait-il s'embarquer, dans cette aventure incertaine, ou y avait-il un quelconque autre choix ? Trop tard, le carnet a déjà enregistré dans les archives de la mémoire universelle, ou plutôt en cache, l'existence d'un carnet, d'une trace, qui pourrait faire signe, référence, preuve, - et quelques fichiers s'activent déjà, veillent et surveillent, contrôlent en somme, le fonctionnement régulier de la sphère, et des petites bulles qui la composent. Phylactères.
= 3 :: éblouissante prolifération mimétique
Dans ce système étonnant de miroirs éblouissants, les choses, les êtres, s'assemblent, se suivent, se multiplient, se divisent, se répètent, ou se reproduisent, les moissons promettent des semailles, les semailles permettent les moissons, si tout va bien. A moins, bien sûr, d'un naufrage ou d'un désastre, à moins d'un détail imprévu, dont la seule trace peut-être serait inscrite, sans doute, dans un improbable carnet de bord, - à consulter dans les archives, si elles existent encore.
Entre les lignes, quelques blancs, quelques espaces entre les mots, permettent un document, dont il est parfois possible d'examiner la forme, la source, le langage, le contenu. Dans les marges, quelques notes ajoutent ici ou là, une image, une précision, un indice. Une date, une information. Une lectrice ou un lecteur, capables de décoder les signes inscrits sur le carnet, aura été présupposé, préexistant ainsi à la formation du texte, et invisible contexte de l'écrit. Une ordonnance existe quelque part, dans les archives royales, qui prescrit d'écrire un journal de bord, récupérable peut-être, en cas de naufrage, - "le Roy le veult", les audacieux capitaines s'y conforment, à peu près, en principe. Voyages de fortune, récits, toute une histoire se dessine.
Tous n'en sont pas revenus, certes. Parfois les naufrageurs ou les pirates, peu soucieux de laisser trace de leurs exploits, détruisaient ou confisquaient les logs, les journaux de bord des navires capturés, et pas toujours perdus corps et biens, mais récupérés par ailleurs, et pour d'autres fins. Pertes pour les uns, profits pour d'autres, le commerce ordinaire a d'antiques racines.
= 4 :: digitales découvertes
Retour sur l'histoire d'un carnet de bord, digital blog, né d'un double hasard. Curieusement, un texte préexistait, qui n'avait pas trouvé place, et la possibilité s'est offerte, presque d'elle-même, de loger ce texte dans un carnet de bord, provisoirement, en attendant que le réseau veuille bien fonctionner à nouveau, comme auparavant. Comme chacun sait, le provisoire dure, et voilà un même texte "original" logé à deux enseignes, semble-t-il, dédoublé, sans compter quelques copies en cache ici ou là, d'adresses connues ou inconnues.
Est-il possible de penser la croissance économique, d'ouvrir des perspectives de développement harmonieux, un groupe de travail devait réunir des experts sur ce thème, rassembler les contributions de tous horizons, et proposer un plan d'actions... Paradoxalement, la multi-crise immobilière, financière, économique, alimentaire, énergétique, et mondiale, rendait d'autant plus urgentes et la réflexion, et l'action.
Au revers de la question, est-il possible d'éviter, dans ce contexte chaotique, que la récession et l'inflation ne se conjuguent pour produire le cortège habituel qui les accompagne, misère, famines, conflits, guerres ?
A relire ce texte, une simple ébauche provisoire, bien des oublis seraient à corriger, bien des impasses à éclairer, et bien des barbaries à dénoncer. Si l'on veut bien imaginer la planète Terre comme un seul et même village, global, mondial, un unique habitat possible pour l'humanité tout entière, alors il faut aussi reconnaître que le village va plutôt mal, que la situation de la majorité de ses habitants ne va pas s'améliorant, et qu'il est largement temps d'y remédier, et de repenser son architecture, son organisation, et ses échanges.
= 5 :: un véritable chantier
Retour au blog, tel qu'il est, en chantier. Naïf, simpliste, élémentaire. On doit pouvoir l'améliorer, lui aussi. Le simplifier. Le monde dispose de grosses machines, internationales, depuis l'Organisation des Nations-Unies au Programme Alimentaire Mondial, en passant par l'Unicef, le Fonds monétaire international, le Banque mondiale, et en y ajoutant un nombre considérable d'organisations non-gouvernementales et d'associations caritatives de tout poil. Résultats : médiocres, insuffisants, inefficaces, peut mieux faire, - pour rester dans l'euphorie de l'euphémisme. Pari : un simple blog.
Mais qu'est-ce qu'un blog, au demeurant ? Juste une vitrine, changeante, un écritoire, plutôt sommaire, et qu'y a-t-il à en attendre ? Ce n'est ni plus ni moins qu'un support, un vecteur, connecté au réseau, et limité par sa forme, variable. Du point de vue du lecteur voyageur, la Toile est une image partielle du monde, et un succédané de Babel, bibliothèque et lupanar, auberge et traquenard, boîte à outils et boîte de nuit, album des familles, journaux intimes, bricolages et loisirs divers, un fourre-tout, et une malle aux trésors. Tout et rien, le meilleur et le pire, où chacun trouve sans doute ce qu'il cherchait, plus ou moins. Pas vous ?
Qu'advient-il de cette richesse, à quoi et à qui sert-elle, distribuée largement, pillée ou gaspillée, qui sait, est-ce le temps des semailles, ou celui des moissons ? De nouveaux outils de partage de l'information apparaissent en permanence, d'autres disparaissent inopinément, l'effervescence gagne, à la surface visible de la toile. Mais pour quel maigre résultat ?
= 6 :: une page de publicité
Qui n'a entendu parler du mémorable Mémoire de la Mue, une étonnante traduction libre du Yi King, dénommé aujourd'hui Yi Jing, et I Ching par les Anglo-Saxons ? Une brève présentation rend mal compte de ce monument incontournable de la pensée chinois ancienne, antique, et pas du tout primaire, elle est ici, néanmoins :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/bonne-lecture.html
A sa cinquième édition, le Mémoire obtient quelque 2 400 lecteurs,
talonné par les Secrets du mémoire de la mue, avec déjà 2 300 lecteurs,
http://www.scribd.com/doc/126299/Secrets-du-Memoire-de-la-mue-v-001
En d'autres termes, la vitrine fonctionne, assez bien, somme toute.
Est-ce suffisant ? Mais non...
Mais si c'était un jeu de piste, une énigme à résoudre, un portrait chinois, ce blog-là, quels seraient les acteurs, les locuteurs, les spectateurs, masculins ou féminins ? A quelle fête seraient-ils conviés, dans le village global imaginaire, et pour quelle occasion ? La croissance et le développement harmonieux ne sont pas au rendez-vous, loin de là. Et s'il reste alors comme perspective de la continuation des signes et des symptômes, comment se porte vraiment le village mondial ?
Le chapitre un est ici :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/dessine-moi-un-village.html
mais la suite de l'histoire reste à inventer.
Trois scénarios sont possibles, le pire, le meilleur, et le probable, quelque part entre ces deux extrêmes. Les paris sont ouverts, le curseur penche du côté du pire, sauf à imaginer d'heureuses surprises, improbables mais encore possibles, malgré tout...
Ce blog tire son nom de ce Village en devenir, "villagedev", et de son promoteur, parti en guerre contre les moulins-à-vent, comme d'autres illustres prédécesseurs. Si le village est malade, et s'il n'existe décidément pas de potion magique, pas de recette miracle, en dépit des discours valeureux de nos courageux politiques, avons-nous la moindre de chance d'éviter le pire, ... pas sûr !
= 7 :: A l'écoute et en veille
Ecouter les bruits du monde... Il s'organise en splendides hiérarchies, autour de concepts simples, - les pauvres, les riches, et les puissants, - ceux qui n'ont rien, et ceux qui ont presque tout, - ceux qui vendent des armes et ceux qui s'entretuent, à cause de la misère, n'ayant rien à perdre, et prêts à écouter tous les marchands de rêve et de mort.
Un autre monde est possible, vieux rêve qui hante l'humanité, - se délivrer du cauchemar permanent, de l'injustice ordinaire, sans fabriquer du même coup un monde encore pire, - et ce vieux rêve a un nom, ou de multiples noms, la simple humanité...
Changer de civilisation, d'ère, sortir de l'adolescence boutonneuse et obscène où survit à peine la société mondiale, passer enfin à l'age adulte, retrouver l'esprit d'enfance, ou celui du village mondial enfin viable, - nous avons le choix, ne l'avons-nous pas ?
Concrètement, peut-être suffit-il de rire au nez des charlatans, d'apprendre aux enfants à les détecter, c'est simple, ce sont les prédateurs, et ils roulent carrosse.
= 8 :: Arrêter les conneries
Sur ce joli blog, quelques notes de musique, quelques images, quelques vidéos, et quelques adresses plus ou moins judicieuses, joyeux bazar, de bric et de broc, en restera-t-il quoi que ce soit d'utile ou d'agréable, de nécessaire ou de superflu, on ne sait. Quelques souvenirs, déjà ?
Sur l'écran, quelques trouvailles.
A quoi font-elles écran, masque, obstacle, à quel vide, à quel désert ?
Dans l'air du temps, des bruits de bottes, le grondement du canon, et ses sinistres variantes, quelques spectacles pour amuser la galerie, et la perspective d'une vraie récession, bien mondiale, les économistes croisent les doigts, - avons-nous oublié quelque chose ? Quelques bouffons, qui se lèchent les babines ? Un peu de pétrole, pour remplacer les idées ?
Rien ne manque, en fait, pour résoudre un par un les problèmes criants du village. Ni l'argent, ni les moyens humains, ni la technologie, il suffirait d'un tout petit peu de bon sens, d'une part, et de la volonté enfin commune d'arrêter le désastre.
Juste avant qu'il ne soit trop tard, si possible.
= 9 :: la clé universelle
Bien sûr, si elle existait, nous aurions déjà fait fortune, n'est-ce pas ?
Et pourtant, la nature elle-même nous donne des pistes, que nous nous empressons d'ignorer. La vie s'efforce et se déploie dans notre environnement, pour pallier le manque de temps, d'espace, de ressources, et modifier les paramètres, génétiques ou non, en fonction des résultats obtenus. Elle s'adapte, pour profiter du contexte, et même pour l'améliorer, ici ou là. Nous sommes la seule espèce capable de s'autodétruire, et notre planète avec. Pas mal, non ?
Pallier le manque, c'est le secret de la vie, elle tente de combler le vide, d'en tirer parti, voyez les arbres, et les insectes, voyez la luzerne et le pollen, les lièvres et les lapins, les baleines et les dauphins. Voyez comme nous sommes de mauvais jardiniers, qui répandons sur la planète, non seulement la mort, la misère, la famine, la guerre, mais aussi notre béton, nos poisons, nos déchets, - jusqu'à la rendre irrespirable.
Pour ignorer le manque, et oublier qu'il existe, nous avons créé les castes, les clans, les niveaux de vie, le travail, le servage, l'argent, les armes et les gendarmes, et quelques autres merveilles coûteuses. Ce n'était pas la bonne solution.
° ° °
= :: Epilogue provisoire
Si nous vivons sur la planète Terre comme dans un seul système écologique, économique et social, le seul lieu habitable pour l'humanité telle qu'elle est, si nous acceptons l'hypothèse d'un seul village mondial, avec ses espaces, ses ressources, et ses prédateurs, force est de constater, il suffit d'ouvrir n'importe quel quotidien, que le village est malade.
En réalité, tous les signaux, sans exception, semblent au rouge, - l'économique, l'écologique, le social, sans parler de la situation sanitaire, alimentaire, de l'accès à l'eau potable, à l'éducation, à la culture.
Le "par où commencer" indique en toute simplicité de commencer plutôt par le plus petit, le nouveau-né et l'enfant, de commencer par le plus simple, l'eau et le pain, avec ou sans levain, de commencer là où l'évidence est criante, par dire "non", et les occasions ne manquent pas.
° ° °
:: Notes :
Bien évidemment, les commentaires sont les bienvenus, les critiques de même.
Texte libre de droits.
Malgré ses faiblesses, le texte sur la croissance et le développement a obtenu un score assez honorable. Plus de 6 000 lecteurs, pour ce document intitulé :
"Demain, la croissance économique, française ?"
et désormais disponible sur scribd :
http://www.scribd.com/doc/351567/Croissance-eco-fr
ref. interne :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/croissance-dveloppement.html
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Annexes
:: Une petite page de musique ?
http://pacoalpi.blogspot.com/2008/03/une-petite-page-de-musique.html
:: Scarlatti, ou Cat Stevens, pourquoi pas les deux ?
http://www.deezer.com/track/6722#music/album/41363
:: Hypemachine, à voir et écouter, si vous voulez ...
http://hypem.com/list/
:: Tout Nina Simone sur deezer
http://www.deezer.com/#music/result/all/nina%20simone
:: une page de récréation ?
http://pacoalpi.blogspot.com/2008/04/rcrations.html
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Le blog à partir duquel et pour lequel ce texte a été écrit, est ici :
http://pacoalpi.blogspot.com/
http://www.scribd.com/doc/4689690/Carnet-de-bord-recit
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Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
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