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lundi 10 décembre 2007
Nicolas n'est pas regardant.
Nicolas n'a que des amis, ou presque, tous excellents, ou presque.
Tous des grands, ou presque.
Le dernier en date, colonel libyen de son état et Guide suprême de son Etat, Mouammar Kadhafi, dirige une dictature, selon Amnesty International.
Il tient des discours sans vergogne sur l'usage du terrorisme, et envoie ses sbires sur les journalistes, quand on lui parle de démocratie.
En ce jour dédié aux droits de l'homme, Human Rights Watch dénonce l'existence en Libye de prisonniers politiques, de tortures, de disparitions, d'arrestations arbitraires, de menaces de peine de mort, entre autres aménités.
Nicolas n'est pas regardant.
Nicolas est réaliste, il a des objectifs, des contrats et du chiffre d'affaires à obtenir, pour quelques beaux fleurons de l'industrie, dans le nucléaire et l'armement. Qu'à cela ne tienne, ce sont aussi des amis.
Nicolas n'est pas regardant.
Vieil argument, si on n'y va pas, d'autres iront, et vendront leurs armes et leurs âmes au diable, certes. Mais n'est-ce pas dans ce cas précis, franchir la ligne rouge, irrémédiablement ?
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On l'appelait Guignolet, pour sa mine réjouie, il faudrait le nommer Gaudillo, du latin Gaudeo, "je me réjouis", et ça irait bien aussi avec son amour immodéré pour les démocrates et la démocratie.
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