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● Petites nouvelles du fameux trou planétaire
:: L'argent rend fou, c'est une évidence méconnue, qui menace directement toute l'économie mondiale, - à commencer par les échanges de biens, de produits, de matières premières, de ressources énergétiques, dont la production et la distribution dépendent d'une évaluation commune que les monnaies devraient permettre.
Mais quand l'instrument de mesure, trop trafiqué, s'effondre, et perd sa crédibilité, cette incertitude sur les valeurs inquiète naturellement les opérateurs, importateurs comme exportateurs, les producteurs et les consommateurs, dont les moyens de paiement deviennent incertains, voire impossibles à garantir. L'économie, les échanges, se ralentissent alors, parce que tout le monde temporise et retarde ses décisions, vendeurs et acheteurs attendant d'y voir plus clair.
Marasme, dépréciations, chute des prix, baisse des revenus, on solde, en espérant une embellie, que la montée du chômage ne permet pas, bien au contraire. La crise alimente et nourrit alors le retour de la crise, comme on s'en souvient peut-être.
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:: Quelques incantations plus tard, reviennent les bruits de bottes, puis la guerre, sinistre exutoire. L' Allemagne s'en souvient, semble-t-il, qui craint visiblement le retour de la récession, de la déflation puis de l'inflation, dont la spirale terrible a conduit le monde et l'Europe à la crise de 1929, puis au désastre de la Seconde guerre mondiale. Mais depuis, la guerre, sur notre petite planète, n'a jamais cessé, et elle prélève encore aujourd'hui, chaque jour, son tribut de morts inutiles, et de victimes innocentes.
La liste des conflits en cours, sporadiques ou récurrents, s'actualise tous les jours, et les motifs de guerre ne manquent pas, la terre, et l'eau, les matières premières et l'énergie, le pain et la nourriture, la pauvreté ou l'injustice, les religions, bien sûr, et le pouvoir, évidemment. D'autres sources de conflit sont moins visibles, ou moins lisibles, dans la courses aux armements, dans la division mondiale du travail, dans le partage planétaire des richesses et des réserves, dans l'urbanisation forcenée, dans la dégradation planifiée de l'environnement, par exemple.
Nous avons ainsi quelques sujets de préoccupation, dont celui-ci : le système économique global, dominé par la finance, et par ses satellites, industrie, distribution, services, est actuellement incapable de se développer suffisamment pour satisfaire la demande réelle et vitale de la grande majorité de la population. Quelques îlots de richesse, dans un océan de pénurie. Construire les conditions d'un développement harmonieux et équitable des richesses disponibles exige alors une autre politique, une autre gouvernance, un autre modèle, que ceux qui prédominent actuellement un peu partout dans le monde.
Un autre monde est possible, et il y a urgence.
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:: L'argent rend fous ceux qui en manquent désespérément pour simplement survivre, et n'ont que la misère en partage, la faim et le manque de soins, la pauvreté et le manque d'éducation élémentaire, l'absence d'avenir, faute d'un présent supportable et décent. Et la pauvreté, réelle ou calculée, atteint aussi des populations fort nombreuses dans les pays les plus riches, dans les villes grandes et moyennes, dans les campagnes, le quart-monde n'existe pas seulement dans le tiers-monde.
L'argent rend, visiblement, fous ceux ou celles qui en détiennent tant, et tellement qu'il en devient denrée consommable et jetable, et simple artifice pour jouer, sur les marchés financiers, exactement comme au casino. Las Vegas, capitale mondiale de l'argent virtuel, et symbole du rêve américain, - devenir, un jour, peut-être immensément riche, à millions.
Deux spirales antagonistes s'affrontent et se complètent, une minorité estimable, qui détient toujours plus de richesses, et considère l'économie réelle comme un casino, et une population mondiale, bientôt sept milliards d'humains, dont les besoins réels et vitaux sont, pour l'essentiel, oubliés. Les fameux objectifs du millénaire, réduire la pauvreté, la misère, le manque du minimum vital, aux oubliettes. Puisqu'il fallait sauver les banques, d'urgence, le reste est redevenu accessoire, réduit à l'état de belles promesses pour plus tard.
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:: Dans ce tableau surréaliste, quelques-uns imaginent un monde idéal, où tous habiteraient dans le casino, et s'y enrichiraient inévitablement, à force de patience, à la grande joie des propriétaires ravis de la cohue. Las Vegas for ever. D'autres, tout autant idéalistes, admettent que tout le monde ne pourra pas entrer dans le casino global, et proposent d'installer des machines de jeux virtuelles, à peu près n'importe où. Pendant ces passionnantes diatribes, le plus grand nombre a quand même fini par le comprendre, d'expérience : le casino n'est pas la solution, c'est une illusion clinquante, un banal attrape-gogos.
Bien sûr, les propriétaires du casino global, les banques, leurs actionnaires, les financiers, et leurs traders, promettent la main sur le coeur, d'assainir le système, de le moraliser, de lui imposer des règles de prudence, de la transparence et et des réserves. En pratique, il n'en est rien, parce que la spéculation sur les profits potentiels est précisément ce qui alimente le marché financier, par définition. Mais c'est un jeu, une loterie, où quelques gagnants occultent le pillage des ressources, et le détournement de biens et de richesses que le système organise et permet.
Comme ailleurs, le casino financier a ses profiteurs, ses prédateurs, ses escrocs, et ses victimes, les petits porteurs, petits investisseurs, pigeons piégés par le goût du jeu, l'appât du gain, et parfois le plaisir de perdre, qui donne le sentiment d'avoir du superflu à gaspiller.
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:: L'argent n'est probablement que le symbole d'une promesse, - donne-moi donc ton travail, et tu auras un salaire, - apporte tes récoltes, on verra si elles trouvent acheteur, - prête-moi un bateau, nous irons chercher de l'ébène, contre brillantes pacotilles...
Ainsi nous vénérons le moyen qui nous aliène, et nous rend complices d'une terrible aventure, faite de pillages, de violences, de menaces et de morts. Nous admirons la richesse et les riches détenteurs de millions et de milliards, dont la bonne fortune les désigne inévitablement comme des profiteurs ou des prédateurs, des pillards ou des brigands, ou pire.
Que les possesseurs soient possédés par ce qu'il possèdent ou croient posséder, c'est une très vieille idée. A la fois banale et fatale. Il faudrait sans doute ajouter que la folie de l'argent, ou argyromanie, est une maladie contagieuse, qui n'atteint pas seulement les ploutocrates !
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● Riches, et vraiment riches ?
:: Par définition, les riches vraiment riches sont celles et ceux qui le demeurent, quoi qu'il arrive, parce que leur richesse ne cesse de croître, mécaniquement, jusqu'à l'effondrement de leur fortune, évidemment...
Les millionnaires en US dollars se portent bien. Ils et elles sont environ 10 millions de millionnaires, à l'échelle du globe, et disposent collectivement d'un revenu net de 39 trillions de dollars. Soit 39 mille milliards de USDollars.
Un trillion = un million de millions de dollars us : soit mille milliards de dollars. 1 000 000 000 000.
Dix millions de millionnaires, pour une population de presque sept milliards d'humains, = 0,142% soit 1,42 millième de la population, 142 personnes dans une ville imaginaire de 100 000 personnes, un tout petit groupe.
Si le PIB mondial s'élevait environ à 70.000 milliards de dollars, chiffre 2008, à vérifier, ce millième de la population disposerait d'environ 55% de la richesse totale produite dans le monde ?! On croit rêver, et on refait le calcul.
Diverses sources indiquent un PIB plus bas, aux alentours de 60 000 milliards de USDollars. En tenant compte de la crise mondiale. Ce qui porte la part des millionnaires du globe à : 65% du PIB mondial !!!
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:: Et la fortune des ultra-riches continue de croître, malgré la crise économique, ou plus probablement grâce à elle.
En 2009, le revenu net des ultra-riches s'est accru de 21,5 %, celui des simples millionnaires en dollars US a cru de 18,9 %. Ne pas confondre l'épargne ordinaire, et la grande fortune, le salaire du plus grand nombre, et le revenu des vraiment riches, qui profitent vraiment des mécanismes du système, et toujours plus.
En clair, les grands prédateurs n'ont pas souffert de la récession, destruction de richesse vive que la planète a subie, ni du renflouement à coup de milliards du système financier en folie.
Ils sont parvenus, au contraire, à augmenter encore leur poids dans l'économie, et leurs profits.
Félicitations.
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● Haïti, six mois après le séisme du 12 janvier dernier
Six mois après le séisme de magnitude 7 qui a tué environ 230 000 Haïtiens et détruit la capitale Port-au-Prince, la situation dans les zones touchées reste insoutenable. Plus de 1,6 million de sinistrés survivent toujours dans des conditions dramatiques, entassés dans des camps "provisoires". Sans aucune perspective de relogement décent.
L'action internationale a sans doute permis jusqu'ici d'éviter la survenue d'épidémies majeures, grâce à la distribution d'eau potable et de nourriture, et à l'organisation de soins d'urgence.
Pour le reste, tout reste à faire, pour sortir ce petit pays de 9 millions d'habitants de la misère noire, de la malnutrition endémique, du chômage, de la précarité permanente, de la corruption, de la violence, de l'impuissance du gouvernement et de l'Etat, des conséquences de l'assistance, et de l'absence de moyens.
La communauté internationale a promis des moyens, à hauteur de 10 milliards de dollars pour reconstruire. Mais dans la réalité, seuls deux pays ont débloqué des fonds, le Brésil et la Norvège, pour 2 % de la somme promise.
Après la saison des pluies, celles des cyclones, qui s'annonce.
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● Quelques ressources parmi d'autres :
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● Un parangon de vertu.
Lavé de tout soupçon, blanchi avant même toute procédure, confirmé comme parfaitement honnête et compétent, maintenu dans ses fonctions de ministre du Travail, avec toute la confiance du président, libéré cependant de la charge de trésorier de l'UMP, quand même, - en l'espèce, que demander de plus ! Une commission d'étude, sans rire ?
Malgré les bonnes paroles d'un président lui aussi au dessus de tout soupçon, et quelque peu oublieux de ses propres révérences et fréquentations, quelques vilaines questions demeurent, toujours présentes sur la place publique.
Il semble bien, par exemple, que l'emploi de l'épouse du vertueux, par le gestionnaire de fortune, lui aussi vertueux, et même obligeant, contre une petite remise de décoration, entre autres, ce n'est pas seulement une banale maladresse, mais une faute.
La concussion est un délit, la prise illégale d'intérêts, de même.
Quant au dit gestionnaire, obligeant, vertueux, décoré et plein d'entregent, il semble bien, par exemple, qu'il a contribué, allègrement, et pour la milliardaire, à l'organisation d'une évasion fiscale d'un montant de quelques dizaines de millions d'euros. Encore une petite calomnie, et un petit mensonge, sans doute !
Depuis, la presse souligne d'autres affaires, à peine douteuses, dont la vente désintéressée d'une parcelle de la forêt domaniale de Compiègne, et de l'hippodrome du Putois, à une société de courses, avec laquelle sa vertueuse épouse aurait quelques liens, - mais là encore, tout est légal ? !
Sans blague !
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:: Clymène et Thétys ? UBS ? Luxalpha ? Access International Advisors ? Madoff ?
Des sociétés catastrophes ? Des paradis fiscaux, des bidouilles et des embrouilles, - misère, voyez-vous ça ! ?
Quant à la vraie Téthys, celle de la légende grecque, titanesque, elle est la prolifique, épouse et soeur d'un Océan mythique et incestueux, et sans doute la mère d'un fabuleux panier de crabes, entre autres merveilles.
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blogue 14.07.10
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment