mercredi 1 avril 2009

● Brèves exclusives du jour ●

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Brèves exclusives du jour


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● Allons-nous sauver aussi les paradis fiscaux ?

:: En direct du sommet, où les vingt pays les plus riches discutent de l'avenir, l'idée de voir carrément disparaître d'un seul coup tous les paradis fiscaux, ne fait pas l'unanimité, loin de là : chacun des pays riches ayant bien l'intention d'en préserver au moins un, où cacher discrètement quelques surprofits gênants, quelques caisses noires, pots de vin et autres fonds secrets.
Les opérateurs virtuoses de ce marché mondial de l'argent plus ou moins sale n'ont évidemment rien à craindre, - tout le monde oubliera bien vite les grands et vigoureux discours, les jolis effets de manche des uns et des autres, les annonces solennelles d'un capitalisme enfin vertueux, régulé, moralisé, les belles promesses, si pleines de vide.
Pourtant, la solution est simple, il suffit d'annoncer officiellement que les fameux paradis fiscaux ont désormais disparu, et que la liste noire n'a jamais existé. Ni vu, ni connu. Point.
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● Comme une épée de Damoclès

:: S'il suffisait seulement pour relancer la machine en panne, de faire disparaître quelques sympathiques cachettes, - quelques îlots de profits dans un océan de gabegie, - en les rendant un peu plus secrètes, il est évident qu'un sommet mondial n'aurait pas été nécessaire, un accord dans les couloirs de l'ONU aurait fait l'affaire, probablement.
Le véritable enjeu est ailleurs, du côté des dettes colossales, que personne ne peut ni ne veut plus honorer, c'est-à-dire payer. En clair, on a creusé des trous gigantesques, pour cacher des trous astronomiques, jusqu'à ce que les millions, les milliards, les milliers de milliards en cause ne veulent plus rien dire.
L'économie réelle s'est alors arrêtée, net, quand les acteurs économiques ébahis se sont aperçu qu'ils étaient déjà au-dessus d'un gouffre, insondable, abyssal. Le capitalisme mondial s'est découvert, non seulement à découvert, mais aussi impayable, au propre comme au figuré.
Et voilà donc le vrai problème qui se pose aux pays capitalistes, les plus riches du monde : comment se débarrasser de la montagne immense de la dette, comment la faire payer à quelqu'un, de préférence solvable, comment la refinancer, si personne ne croit plus que cette économie-là est viable, - et en effet, elle ne l'est pas...
Donc, "refonder le capitalisme", ce serait fabriquer de toutes pièces des règles, des principes, des garde-fous, des interdits catégoriques, pour éviter une prochaine et encore plus catastrophique catastrophe ? Malheureusement, plus personne ne croit plus que ce soit possible, ni même que ce soit crédible. Pas même les plus crédules. En particulier, aucun de ceux qui sont payés pour dire le contraire, et font semblant d'y croire un peu.
Un capitalisme moral, vous rigolez ou quoi ?
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● Les écuries d'Augias

:: Comme chaque fois qu'il est invité dans la cour des grands, notre petit Nicolas ne se sent plus de joie, et le voilà qui se met à croire qu'il va jouer parmi les vraiment grands, tout en ayant un peu peur ... de ne pas être pris au sérieux.
Il a donc cru bon de trépigner, et de déclarer qu'il ne signerait pas les textes d'un sommet qui n'obtiendrait pas "des avancées sérieuses". Cocasse, comme souvent. Cocasse, hélas !
On se demande bien pourquoi il se croit obligé de supposer que les autres partenaires ne sont pas sérieux, en face de l'insondable merdier économique et politique qu'il s'agit de nettoyer. Les autres sont pourtant tout aussi inquiets, et préoccupés par la très brûlante question : comment faire passer la pilule, et éviter de se faire balayer par ses effets, extrêmement laxatifs.
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● Sur l'agenda du G20

:: En raison des cérémonies officielles du 1er avril, que nos amis anglo-saxons appellent simplement April Fools' Day, la journée des fous, les pays membres du G20 réunis en sommet à Londres ont pris la décision unanime de reporter la publication officielle et définitive de leurs délibérations. Cette publication à la fois essentielle et fondamentale pour l'avenir du capitalisme mondial sera donc purement et simplement remise à demain.

Par ailleurs, notre très cher président ayant été retenu ce soir à dîner par le Premier ministre britannique, parmi quelques autres hôtes éminents et grands de ce monde, les festivités traditionnelles du 1er avril sont reportées au 1er mai prochain, à l'unanimité.
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● Erreur tragique de traduction vaticanesque

:: Les agences de presse du monde entier se sont pris les pieds dans le tapis et fourvoyées en diffusant urbi et orbi des propos attribués par erreur et par omission à Sa Sainteté Benoît XVI, très vénérable pape de l'église tout à fait catholique et chrétienne, qui n'a jamais rien dit d'odieux à propos de l'usage du préservatif, dont on prétend même qu'il ignore pratiquement tout.
Dans l'avion très pontifical qui l'emmenait en Afrique, où certes sévit le sida, il faisait tout simplement un peu trop chaud, et quelques gorgées de vin de messe n'y pouvant rien, il finit par se débarrasser de son couvre-chef habituel et rituel, en murmurant : "Je mets là bas la calotte".
Dans les travées assourdies par le bruit des réacteurs, quelques journalistes facétieux reprirent le mot, - le pape avait-il dit "A bas la calotte !" ?
D'autres, un peu plus éloignés, crurent qu'il avait plutôt dit "A bas la capote !"
De proche en proche, on finit par écrire à peu près tout et son contraire, à propos de préservatifs, et quelques évêques, pas nécessairement intégristes, et pas toujours négationnistes s'arrachent les cheveux dans le secret de leur confessionnal, pour essayer de limiter les dégâts. En vain, semble-t-il.
Car comment expliquer sérieusement que le pape n'a pas vraiment dit "A bas la capote !", mais que son authentique exclamation était plutôt : "A bas la calotte !", dans un contexte à peine surchauffé et bruyant.
Bref, toute cette histoire est une histoire de fous.


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blog01.04.09
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:: Un blog SGDG
sans garantie du gouvernement
et parfaitement futile, évidemment
http://pacoalpi.blogspot.com/
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:: Et quelques textes de référence :
http://www.scribd.com/people/documents/21977
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