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● La crise ? Basta !
La Grèce, berceau de la démocratie, Hellas, en grec, envisage désormais de consulter le peuple grec sur le plan d'aide européen et international, c'est-à-dire sur le plan d'austérité draconienne qui lui est imposé en raison de sa dette souveraine devenue aussi gigantesque qu'insupportable... Ce pari démocratique est loin d'être gagné, et pourtant, c'est un bel exemple.
Soit les électeurs grecs ont raison, et ils acceptent une règle du jeu qui les rend responsables de leurs gouvernements, aussi impécunieux soient-ils... Soit ils ont tout autant bien raison de refuser une situation désespérée, qu'ils subissent sans l'avoir méritée, pour le plus grand bénéfice d'un capitalisme débridé... Bref, à tous les coups l'on gagne, mais c'est à qui perd gagne.
Merveille, la zone euro, c'est la zone... Et quand les dettes sont souveraines, ce sont elles qui gouvernent, et le système financier prend la barre au lieu des gouvernements. Si la Grèce est le maillon faible, elle n'est hélas pas toute seule... L'Italie et l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, dit-on, la France aussi sans doute, sont déjà dans le collimateur de l'économie mondiale, et des gardiens du temple de la finance internationale, qui espèrent faire oublier encore quelque temps la fabuleuse dette souveraine des Etats-Unis d'Amérique, autrement abyssale.
En attendant la suite, et le risque d'une sévère récession généralisée, globalisée, déjà en marche. L'économie mondiale est menacée, nous dit-on, d'un tsunami généralisé, non pas à cause de la Grèce, ni à cause de l'euro, mais à cause d'un dollar perclus de dettes, qui compte sur la Chine pour le financer. Moteur en panne, planche à billets, inflation rampante, et donc récession, le scénario noir d'un effondrement du système économique et financier masque une crise sociale sans frontières, et bien sûr, une crise massive de confiance politique.
Comme d'habitude, les plus pauvres payent déjà l'addition, paupérisation, chômage, précarité, misère à tous les étages.
Pas seulement en Grèce, mais dans le monde entier.
Faut-il vous faire un dessin ?
La crise ? Basta !
* Basta : interjection en espagnol et en italien qui signifie "ça suffit".
● A propos d'intelligence, quelque réflexion
Passionnant...
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□ Le billet du jour, comme il vient - 01 11 11, pour mémoire
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