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Lao # 1
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Rien n'existe, en apparence, dans l'univers entier,
sinon ce perpétuel mouvement qui l'anime,
et distribue l'énergie jusqu'au moindre recoin.
Ainsi, il y a bien du mouvement.
Sous la splendeur du ciel immense et mouvant,
La terre, petite planète, nous accueille, bien joliment.
Nous y traçons parfois des chemins, titubants.
Nous habitons une petite faille temporelle,
le temps d'une danse, nommée existence,
et c'est sans doute bien suffisant
de n'en rien croire, au demeurant.
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11 déc. 2012
Pseudo : Lao
# 2
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Paisible, l'humble humus fermente doucement,
et nourrit de sa chaleur discrète quelques pousses
bientôt vertes, délicieuses salades à l'horizon.
Gentilles promesses pleines de générosité,
insouciante bienveillance, apparence.
Oublieux de l'hiver, rêvant de printemps,
sans songer à l'automne ni à l'été, les humains
ont entrepris de conquérir la terre, d'en exploiter
les moindres ressources, les moindres recoins.
Les voilà bientôt parvenus à leurs fins.
Le jour vient, petit matin. Puis s'efface.
La terre, comme une ardoise note l'addition,
comme le temps passe. Le fugitif trouvera
quelque abri, mais rien n'est moins sûr.
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ven. 21 déc. 2012
Pseudo : Lao
# 3
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Si c'était une graine, de quoi vivrait-elle,
sinon de l'air du temps ? Le temps d'un présent ?
Baobab ou palmier, mélèze ou châtaignier ?
Rêverie de forêts, de prairies, ou de jardins fleuris.
Si c'était une graine, combien de temps
résisterait-elle au temps présent, au vent,
au froid, à la neige, aux pluies, aux orages,
à la sécheresse, aux intempéries ordinaires.
Et de quoi manquerait-elle ?
Solstice. Dans la nuit, une étincelle.
Et la chaude odeur du pain.
Généreuse moisson, de plaisirs partagés.
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27 déc. 2012
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Pseudo : Lao
# 4
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Sans doute une source qui chantonne
dans la profondeur des forêts où nous
nous sommes perdus,
nous indiquerait-elle
d'où elle vient, et vers où elle va,
son chemin, la pente et le sentier,
si nous savions en écouter
le murmure discret,
et l'entendre.
Ainsi, trouverions-nous
du même et simple élan
la bonne direction,
à l'évidence.
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Les apocryphes dits de Laomer. 09 janv. 2013
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Pseudo : Lao
# 5
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Nos vies suivent un chemin sans doute,
à la fois certain et incertain,
nous le savons, sans doute, et
nous préférons l'oublier,
simple folie ordinaire.
De désirs et de passions
nous cherchons à combler en vain
nos attentes illusoires,
clair et obscur mystère,
nous préférons l'oubli.
Au cœur de l'illusoire,
le sage s'en moque,
éperdument.
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lun. 14 janv. 2013
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